Un comptage des
oiseaux était organisé dans les Côtes d’Armor les 30 et 31 janvier dernier. Il
ne m’a pas été possible d’y participer, occupé à préparer sur deux jours un
dîner dans la dernière ligne droite des voeux de nouvel an, aaargh, j'ai horreur de ces dates conventionnelles ! J’ai regretté de n’avoir
pas été disponible car, des oiseaux, dans mon jardin, il y en a plein, un vrai
régal pour les yeux et les oreilles tous les jours, mais c’est le boulot qui en
prend un coup car ces joyeuses bandes se chamaillent sous les fenêtres de mon bureau d'où ils me distraient beaucoup par leurs chants (je ne les identifie pas encore !) et leurs vols vifs d'un arbre à l'arbre !
A mon arrivée dans ma
nouvelle maison, j’ai pu observer, l’automne dernier, des groupes d’oiseaux
divers et variés dont je n’ai pas su reconnaître les espèces tout de suite. A
part les mésanges bleues, les moineaux, les merles, les pies, assez faciles à identifier et qui me sont familiers pour les côtoyer souvent, même en ville,
ici, beaucoup d’espèces peuplent les environs, que je vois pour la première fois.
Mon terrain est
bordé de grandes haies assez denses, il y a quelques arbres de haute futaie
qui, lors de mon acquisition, étaient assez touffus et abritaient encore des nids où
pépillaient des oisillons. Depuis, l’automne est arrivé, le jardinier a fait un
élagage en bonne et due forme des chênes d’Amérique dont les racines risquaient de pousser un mur-talus (c'est fait, depuis la tempête !) ainsi que des marronniers
qui faisaient trop d’ombre aux arbustes à fleurs en dessous, puis les feuilles
sont tombées, dénuant un peu plus encore leur environnement pour un instant. Il était resté un nid de
merles dans la ceanothe persistante, il était situé très bas, presque au niveau
du sol. Je ne sais pas si ces oiseaux réutilisent leurs nids, je l’ai laissé
mais il est à craindre que, désormais, avec les va-et-vient de nos personnes et du
chat, même si celui-ci n’est pas très intéressé par eux (un peu gros pour lui,
hi, hi !), les merles n’occupent plus ce nid.
Comme il y a beaucoup
d’insectes, d’escargots et autres bestioles tout à fait comestibles pour des
oiseaux, c’est un lieu plutôt privilégié pour eux sans intervention humaine.
Mais j’ai quand même mis quelques boules de graisse dans les arbustes pour
l’hiver. Je ne crois pas que cela ait augmenté le nombre des habitants à plumes
dans mon jardin : en novembre dernier, j’ai vu une belle envolée de
mésanges bleues, une vingtaine au moins ensemble. Je n'ai pas remarqué une diminution ou une augmentation de leur nombre. Idem pour les moineaux qui ont trouvé un abri sûr
dans la haie de lauriers divers (sauce, cerise...), envahie par les ronces, presque impénétrable.
Le dépliant du GEOCA (10 bd de Sévigné - 22000 Saint-Brieuc - bougezpourlanature at orange.fr)
m’a permis d’identifier avec certitude quelques oiseaux.
Entre le 7 et le 11
février, j’ai ainsi pu répertorier dans mon jardin, par groupe au même
moment. (les photos qui suivent ne sont pas de la netteté souhaitée, mais elles ont été prises très vite... à travers mes carreaux qui, eux non plus, laissent à désirer !!!) :
- Une quinzaine de
pinsons des arbres. C’est un oiseau de petite taille, facilement reconnaissable
à ses deux barres blanches sur l’aile ainsi que les bords de la queue blancs.
Le mâle se distingue de la femelle par un poitrail légèrement plus rosé. Ils s'abattent souvent en bande à l'heure de manger sur les sols récemment travaillés ou dans l'herbe quand des graines tombées de la mangeoire y traînent.
Ici, on voit bien les deux bandes blanches sur l'aile.
- une vingtaine de
mésanges bleues. Les mésanges comptent plusieurs espèces. La mésange bleue est sans doute la plus connue. C'est
un petit oiseau identifiable tout de suite grâce à sa tête bleue sur le dessus. Le
reste est jaune, verdâtre sur le dessus. Elle est très agile et adore
mes boules de graisse qu’elle arrive à grignoter dans toutes les
positions ! Pas plus farouche que cela, apparemment, elle attend vraiment que j'ouvre la porte de mon bureau pour s'envoler. Quand elle est occupée à manger, parfois elle ne s'interrompt même pas me lançant juste un petit regard interrogatif.
On la voit ci-dessous avec une mésange charbonnière. Quelle chance d'avoir pu les photographier ensemble en train de manger sur la même boule de graisse (j'ai supprimé celle-ci sur la photo), on peut les distinguer facilement à leurs différences remarquables de têtes ainsi qu'à la couleur de leur plumage, un peu plus foncé chez la charbonnière.
- une vingtaine de
moineaux domestiques. Ces oiseaux de petite taille vivent en bande, ils sont
assez nombreux à squatter ce qui m'apparaître être un berbéris rouge, quand ils sortent de la haie. Le
mâle se distingue par une tache noire sous la gorge et une calotte grise,
tandis que la femelle est d’un brun-gris assez uniformément terne. Ils ont tendance à jouer des ailes quand les mésanges viennent manger sur les boules de graisse !
Pas mimi, un couple de moineaux domestiques regardant dans la même direction ?!!! (à gauche la femelle, à droite le mâle avec sa gorge noire) |
moineau domestique femelle |
moineau domestique mâle |
- une dizaine de
chardonnerets élégants ; ceux-là, je ne savais même pas que j’en
photographiais quand je les ai pris profitant d’un rayon de soleil pour se
réunir dans la cime du cèdre. Ce n’est qu’en visionnant sur l’écran de
l’ordinateur que j’ai vu leur masque rouge, facile à repérer à l’oeil nu s’ils
sont assez près et de face ! C’est un petit oiseau très coloré, avec une
bande jaune sur les ailes. Je ne les ai pas revus depuis. Il faut dire qu'avec la tempête, le cèdre est le lieu le plus exposé pour les oiseaux, en plein dans l'axe du vent !
Désolée pour la mauvaise qualité des photos, mais c'est pris à travers les carreaux et de loin !
En tête de billet, vous avez la reproduction d'une photo du dépliant du GEOCA, magnifique, pour vous permettre une identification plus facile !!!
- une dizaine de
rouges-gorges familiers : on n’a pas besoin de les présenter, ils
sont reconnaissables grâce à leur beau plastron rouge. C’est un oiseau peu
farouche, il m’arrive d’en côtoyer de près attendant sur ma brouette, quand je jardine,
des fois qu'il y aurait quelques choses intéressante à becqueter une fois la terre retournée !
- une dizaine d'étourneaux
sansonnets : une chance d’avoir eu un beau rayon de soleil
avant-hier ; intrigué par un cri un peu différent des piaillements
habituels des petits oiseaux auxquels je commence à m’habituer, j’en ai vu une
brochette sur les fils électriques. Puis l’un d’eux a eu la bonne idée d’aller
se percher sur l'antenne râteau. J’ai pu le photographier assez
correctement. Son plumage noir métallisé, mâtiné de vert-bleu, est étincelant à
la lumière. C’est un oiseau moyen qui ressemble de loin à un merle.
- deux pies, des
oiseaux que les gens n’apprécient pas vraiment. Moi, je les trouve jolies et
cela ne me dérange pas d’en avoir dans mon jardin, au contraire, je les trouve
amusantes à leur façon de sautiller rapidement d’un coin à l’autre, mais j’ai du mal à les photographier de derrière la vitre : je ne
sais comment elles font, mais dès que je m’approche du carreau, même à pas de
velours, elles s’ensauvent aussitôt. Dans le bois parisien dont j'étais voisine, elles étaient moins méfiantes ! C'est un oiseau assez massif, avec un bec puissant et une longue queue. De la famille des corvidés.
- deux merles,
des oiseaux de taille moyenne. Le mâle est noir à bec jaune (à gauche), la femelle est
d’un brun tacheté (à droite). J'en vois régulièrement deux dans mon jardin. Sont-ils sédentaires ou sédentarisés ?...
J'ai aussi vu quelques pigeons ramiers (ils sont encore là, en cette saison ?), et des corneilles noires, mais trop épisodiquement pour les comptabiliser comme squattant mon jardin !
La cohabitation est plutôt pacifique entre ces petits oiseaux... tant qu'il y a à manger !
Et, au-dessus de tout ce joyeux petit monde, souvent planent quelques rapaces et des oiseaux des mer ! Pour l'instant, ces derniers ne s'arrêtent pas encore dans mon jardin, pas comme dans celui d'une voisine souvent fréquenté par quelques goélands qui ont pris l'habitude d'y venir manger ce qu'elle leur donne, comme des animaux domestiques !
Si je retrouve ma banque d'images sur mon ancien ordinateur, je ferai un billet sur les oiseaux de mer.
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Magnifique spectacle... bise .
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