Encore un peu froid, pour des sorties fructueuses, au bout d'une petite heure, j'ai déjà les doigts engourdis ! Une rapide cueillette utilitaire, mon bois n'ayant pas beaucoup évolué depuis la semaine dernière : ciboulette, elle est superbe en ce moment et très goûteuse ; alliaire, en plein redémarrage (voir en fin de billet, des photos de ses différents stades de végétation pour vous aider à la reconnaître) ; le pissenlit, mes premiers, bien pleins à coeur, comme je les aime !
(pour la recette des raviolis farcis à l'alliaire et à la ciboulette sauvage, se reporter à mon blog de cuisine(s) ici)
Toujours pas trouvé d'ail des ours (je suis nulle de chez nulle !), alors je me suis vengée sur l'alliaire qui commence à envahir les sous-bois, j'adore son goût cru ou cuit, observation étant faite qu'après la cuisson, elle prend une petite amertume qu'elle n'a pas crue... A utiliser en condiment, en sauce, en beurre..., et même légèrement poêlée dans du beurre pour accompagner, par exemple, un poisson blanc...
Les feuilles d'alliaire (alliaria petiolata) sont souvent rondes, quelquefois triangulaires, bordées de grandes dents arrondies. On rencontre cette plante en colonie ; au printemps, elle commence à tapisser les sols en lieux frais, partiellement ombragés. Puis elle grandit jusqu'à atteindre plus d'un mètre, et envahit alors tout l'espace qu'elle partage souvent avec les orties, le gratteron, en illuminant les sous-bois de ses petites fleurs blanches en forme de croix (c'est une "crucifère") qui éclosent au sommet des rameaux. En cuisine, j'utilise surtout ses feuilles qui ont un délicieux goût d'ail mais qui ne donnent pas mauvaise haleine. Attention, elle n'a pas les propriétés non plus ! Ci-dessous, elle commence à émerger du sol...
Jolie "forêt" d'alliaire en été...
Et ci-dessus, la dernière photo représente la plante en automne... Bou, bou, c'est triste, la belle saison qui s'en va...
ADDENDUM 19 mai 2010
une photo où on voit bien la forme "crucifère" de la fleur
Je dédicace cette photo à "Graphique" (voir ma liste de blogs sur le bandeau à droite)
et j'en profite pour faire l fiche descriptive de la plante.
DESCRIPTION :
L'alliaire officinale (alliaria petiolata) est une plante annuelle qui se ressème facilement (donnée aussi comme vivace ou bisannuelle) de la famille des Crucifères (Brassicacées) pouvant atteindre +1m dans les sous-bois. Elle prospère bien en terrain frais. Tige dressée, rameuse, glabre, cylindrique. Feuilles alternées, souvent rondes à ovales larges à la base, quelquefois triangulaires et moins pétiolées au sommet de la plante, bordées de grandes dents arrondies. On rencontre cette plante en colonie,elle tapisse au départ de sa végétation les sols en lieux frais, partiellement ombragés. Puis elle grandit jusqu'à atteindre plus d'un mètre, et envahit alors tout l'espace qu'elle partage souvent avec les orties, le gratteron, en illuminant les sous-bois de ses petites fleurs blanches en forme de croix groupées au sommet des rameaux. La plante dégage une odeur d'ail carastéristique.
UTILISATION CULINAIRE :
Comestible crue ou cuite, j'utilise surtout ses jeunes feuilles crues qui ont un délicieux goût d'ail mais qui ne donnent pas mauvaise haleine. Attention, elle n'en a pas les propriétés non plus ! Après la cuisson, elle prend une petite amertume qu'on aime ou non. A utiliser en condiment, en sauce, en beurre..., et même légèrement poêlée dans de l'huile d'olive ou du beurre pour accompagner, par exemple, un poisson blanc, ou tout simplement comme un légume vert (sauté à l'asiatique, c'est très bon aussi, pour accompagner un porc rôti ou au caramel...).
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Merci pour toutes ces informations sur les alliaires.
RépondreSupprimerBonne soirée Colibri!
Je ne savais pas que cette jolie plante que je croise souvent dans mes promenades dans la nature était comestible (j'en fais des bouquets champêtres l'été !). Je vais essayer dès que je pourrai en cueillir, en beurre ce doit être bon pour tartiner des croûtons pour une soupe... Ou même cuit, j'aime bien les plantes un peu amères. Est-ce que tu connais le concombre amer du Vietnam ?
RépondreSupprimerA part la salade, que peut-on faire avec le pissenlit ??? J'en ai plein dans mes champs en Limousin en ce moment ! L'alliaire, je ne connais pas. La ciboulette, je n'ai jamais fait attention qu'on pouvait en trouver dans la nature ! Merci pour les photos ! Je vais essayer tes raviolis express, je n'ai jamais tenté le classique, il paraît qu'il faut l'appareil sinon c'est très long à faire... Bonne semaine à toi Colibri !
RépondreSupprimerMado
Quelle fraicheur, cette forêt d'alliaire, vivement l'été ! Mais, Colibri, je trouve plein d'ail des ours autour de Paris, je n'arrête pas en ce moment d'en récolter. Dépêche-toi pour les feuiles, ça va monter en fleurs, bientôt ! Salut, bonne semaine à toi, et si je ne te "revois" pas sur tes blogs avant ton départ en Bretagne (hé hé, je l'ai appris sur le blog d'Ivy !), bonne récolte et bonne pêche là-bas...
RépondreSupprimerbonjour nelson, où as tu trouvé l'ail des ourses? merci
SupprimerL'ail des Ours est en ce moment très présente en bretagne
RépondreSupprimerL'alliaire j'aime en faire également des bouquets ...
Merci pour ce billet bourré d'infos utiles
Bonne semaine
A+Sacha
Merci pour votre visite sur ce blog, amis lecteurs !
RépondreSupprimer- Mado, si tu veux plein de recettes de sauvages, je te suggère de faire un tour sur le blog de Nicolas (sauvagement-bon, voir sur le bandeau à droite), il est beaucoup plus productif que moi dans ce domaine. J'attends d'avoir quelques photos de beaux pissenlits de printemps pour faire un petit billet, même si c'est une plante très connue !
- Tu enfonces le clou, Nelson, parce que je n'ai toujours pas trouvé d'ail des ours !!!
- Ca tombe bien, Sacha, je vais y aller pour quelques jours ce week-end pour voir s'ils ont enfin fini le toit de la crèche (un an qu'ils sont dessus !!!). L'occasion, surtout de prendre quelques belles giclées d'embruns et de jolies photos de printemps (j'espère que le temps va ce maintenir, aujourd'hui beau soleil sur Paris)...
- Ahhhhh, le concombre amer du Vietnam, oui, Mona, je connais (ma mère adorait ça) mais je n'en ai jamais depuis que j'ai quiité la maison, et j'avoue que je ne me souviens plus comment elle le cuisinait, sans compter que c'est quand même très amer, enfant, je n'aimais pas. Maintenant peut-être plus car, comme toi, je ne déteste pas l'amertume de certaines plantes...
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai trouvé votre site après avoir réalisé une aquarelle sur l'alliaire justement.
J'en ai profité pour mettre un lien depuis mon site :
http://www.espacegraphique.com/brassicacees/brassicaceae.php
A propos du pissenlit, il produit un latex de très bonne qualité. Il est plus difficile à récolter que sur un hévéa (vous avez un ficus à la maison ?) mais il semble être plus adapté pour les applications médicales.
Merci, Graphique, pour la visite et le lien ! Vos aquarelles et dessins sont magnifiques, quel talent : j'ai toujours admiré les aquarellistes en botanique, leurs représentations sont souvent plus proches de la plante que les photos. Il est vrai qu'il faut faire une moyenne car souvent les plantes ont un aspect très différent d'un endroit à l'autre du territoire national ou, différence encore plus marquée, à l'échelle européen... J'ai rajouté une photo pour vous sur ce billet, une fleur d'alliaire que j'ai photographié la semaine dernière, en faisant bien ressortir sa forme crucifère !
RépondreSupprimerC'est gentil colibri, sans vouloir faire le modeste je suis rarement content de mes aquarelles.
RépondreSupprimerL'alliaire doit d'ailleurs être la plus aboutie pour le moment.
Je cherche une technique pour peindre les zones de chlorophylle que je retrouve souvent d'une aquarelle à l'autre.
Merci pour ce clin d'œil sur la crucifère.
Bonjour,
RépondreSupprimerj'ai découvert votre page sur l'alliaire en cherchant des infos sur le net car je m'inquiète de voir l'alliaire proliférée en lisière et dans mon bois ! J'ai trouvé un site au Canada qui indique qu'elle est devenue invasive (http://www.natureconservancy.ca/fr/nos-actions/ressources/especes-envahissantes/alliaire-officinale.html) et cela m'inquiète un peu. J'ai constaté son apparition il y a au moins 3 ans (peut être 4?). Je l'arrache négligemment quand je la vois "trop" mais aujourd'hui j'ai constaté que les pieds sont très nombreux, elle gagne du terrain. Depuis l'an dernier elle a parcouru au moins 10 mètres de plus. Si quelqu'un a des solutions pour s'en débarrasser gentiment... Merci de votre aide.
Bonjour Fabi,
SupprimerL'alliaire est une plante barochore, sa multiplication se fait par dispersion des graines par gravité, à proximité immédiate de la plante mère. Comme beaucoup de crucifères (moutarde, colza, ravenelle...), ses graines sont très nombreuses, d'où l'effet invasif en peu de temps. La seule manière "gentille" de s'en débarrasser est de l'arracher dès le printemps, ou juste après la floraison pour éviter qu'elle ne monte et sème ses graines !
Bonjour, où je peux en trouver à Paris?
RépondreSupprimerBonjour Carlitos, je récoltais l'alliaire en abondance dans les bois aux alentours de Paris, elle est présente partout dans les endroits frais, notamment au bois de Vincennes qui a d'ailleurs alimenté la plupart des billets de ce blog. Pour l'ail des ours, il vaut mieux aller dans les forêts plus au sud...Bonne récolte !
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