observation préliminaire

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Il est TRES IMPORTANT de lire la présentation complète de ce blog avant de consulter les messages (cliquer sur l'onglet correspondant). En effet, la cueillette des sauvages ne s'improvise pas (...) En aucun cas, les renseignements fournis dans ce blog ou les expériences culinaires personnelles relatées ici ne sauraient constituer une incitation à consommer des plantes sauvages (...), ni m'engager de quelque façon que ce soit vis-à-vis des lecteurs (...)

dimanche 4 décembre 2011

bourrache

L'avantage des endroits au climat clément comme dans ma Bretagne, c'est qu'il n'y pas réellement d'arrêt de végétation. La difficulté est de savoir quand il faut tailler et ne pas avoir d'état d'âme pour ce faire dans le jardin où du 1er janvier au 31 décembre, on trouve toujours des fleurs sur des plantes ou arbustes qui devraient être en dormance, voire "mortes". Il en va ainsi des plantes sauvages annuelles qui, aussitôt les graines tombées, germent allègrement sans forcément attendre le printemps. Quant aux vivaces, elles entrent rarement dans une réelle période de dormance. Je ne les distingue guère les unes des autres, parfois. C'est le cas de la bourrache (Borago officinalis L.), donnée pour annuelle mais qui survit souvent à l'hiver s'il n'est pas rude.
  
A gauche, jeune rosette de bourrache. Au milieu, on voit bien la pilosité de toute la plante ! A droite, le bleu de la fleur est... céleste !
DESCRIPTION SOMMAIRE : cette plante pousse en touffe très large, elle fleurit en bouquet au sommet de la tige, la fleur ressemble à une étoile d'un très beau bleu, avec des étamines noires dressées autour du pistil. Dans son ensemble, la plante présente de grandes feuilles, plus larges près de la racine, elles sont de forme ronde à ovale, plus étroites au fur et à mesure qu'on remonte vers le sommet de la tige, sont plus ou moins gaufrées, avec un pétiole assez long, le tout étant très pileux, rugueux et même agressif au toucher. La récolte optimale se fait sur la plante dès qu'elle présente une belle rosette et jusqu'à la floraison, puis le pied et les feuilles se dessèchent pour laisser place à une tige pleine de graines qu'on ne distingue plus du sol d'été.
CONFUSION : la bourrache sauvage peut être confondue avec la consoude, mais celle-ci est comestible aussi. En revanche, parfois elle côtoie des plantes toxiques, tel l'arum, mais une observation sérieuse suffit à la distinguer. Sur la photo ci-contre, on distingue à gauche, une feuille d'arum (1 - toxique), on remarquera sa base en écusson, les feuilles sont lisses et le vert assez tendre, texture de la feuille fine, légèrement transparente ; au milieu, une feuille de bette maritime (2 - comestible), lisse, d'un vert soutenu luisant, texture coriace ; à droite, une feuille de bourrache (3 - comestible), la feuille est érigée de poils visibles à l'oeil nu, très rudes, elle pique au toucher, le vert est légèrement bleuté, et la texture gaufrée.
Une fois en floraison, pas de doute entre ces trois plantes. Les fleurs en groupe de la bourrache sont facilement reconnaissables à leur forme d'étoile et à leur couleur d'un bleu... céleste !
UTILISATION CULINAIRE : toute la plante est comestible. J'utilise aussi bien les feuilles que les fleurs, crues ou cuites. Elles ont un léger goût de concombre. En salade, il suffit de faire une vinaigrette de son choix pour en assaisonner les feuilles et la grosse tige en la pelant, le tout grossièrement hachées, en n'oubliant pas de décorer le plat avec un joli bouquet de fleurs, ce bleu est vraiment d'un magnifique effet. Pour ma part, je rajoute souvent de la bourrache dans mes ragoûts de pomme de terre, de coco de Paimpol, j'en fais surtout une soupe avec des huîtres (sauvages, bien sûr !) dont voici la recette :
soupe à la bourrache
INGREDIENTS : pomme de terre (1 grosse par personne), bourrache, 6 huîtres par personne, sel, poivre, beurre.
PREPARATION ET CUISSON :
  • ouvrir les huîtres, en récupérer les chairs, rincer celles-ci dans un peu d'eau, filtrer cette eau pour éliminer toute escarbille, réserver chairs et eau séparément,
  • laver la bourrache, séparer feuilles, fleurs et tige, hacher cette dernière en petits tronçons,
  • cuire les pommes de terre en les couvrant à niveau +1cm avec de l'eau légèrement salée (attention, on va y rajouter les huîtres qui sont naturellement salées),
  • 5 mn avant la fin de la cuisson des pommes de terre, ajouter l'eau des huîtres, les tiges de bourrache, enfin juste avant la fin de la cuisson, les feuilles et les fleurs (en garder pour la décoration éventuellement),
  • mixer le tout selon la mâche que vous voulez,
  • ajouter les huîtres, juste le temps de les pocher dans le bouillon (quelques secondes, le temps de redonner un bouillon)
  • rectifier l'assaisonnement,
  • servir aussitôt. 
   
Pour les huîtres sauvages que j'entends utiliser chaudes, je les ouvre directement sur le rocher, je les récupère dans un contenant qui ferme, une fois rentrée à la maison, je les rince comme dit dans la recette. Ainsi, on peut les conserver sans problème au frigo et les utiliser le lendemain, en omelette ou panées, par exemple (recettes déjà publiées).

17 commentaires:

  1. La bourrache est une plante que " j'adore " en bourgogne ( ma terre natale ) elle pousse à foison tout comme le chiendent ( ortho ?) mais ici en Finistère elle est dépressive tendance suicidaire plus j'en prends soin plus elle s'étiole ( je ne dois pas avoir les bonnes formules ) et pourtant léchée par les embruns lorsque j'habitais en bordure de la manche elle était jolie !!!!
    Que penser ?
    Dans un coin de ma mémoire je range avec plaisir tes conseils et recettes
    Bonne semaine Colibri gratouilles à demoiselle Chipie de la part de Mr Aristote vautré comme il se doit sur la moitié du clavier .....
    A++Sacha

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  2. Je suis pas fan de la soupe à huitres... Par contre, la bourrache, je trouve la fleur très belle... et je n'en ai jamais gouté mais tu me tentes carrément dans les ragouts de pommes de terre ou de cocos. La couleur est tellement belle... fraiche dans une salade, ca doit aussi faire son effet ! Bonne journée

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  3. Pour la bette maritime, aussi étrange que cela paraisse il en pousse des tonnes dans la région de Valencia, même à l'intérieur des terres, très grands un plus, on les appelle "bleda", et les gens du cru en consomment aussi, j'en ai vu plein la semanine dernière quand j'y étais mais je n'ai pas eu le temps de les cuisiner (j'avais tout le temps la bouche pleine de spécialités locales...)

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  4. En Côte d'Armor, Sacha, c'est le contraire, je n'en ai jamais vu autant et si belles, d'année en année. Elle se ressème avec facilité, du moins celle qui pousse à la sauvage (j'ai essayé d'en transplanter dans le jardin, elle a "disparu" après la floraison, j'attends le printemps prochain pour voir si les graines sortent !). C'est vraiment une bonne plante comestible, mais, surtout, j'adore son bleu !
    J'espère que M. Aristote est bien au sec maintenant, après son bain !!! Plein de câlins à tes galopins et amitiés à toi.

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  5. LN, je ne cuisinais pas trop les huîtres chaudes avant d'en trouver des montagnes de sauvages à côté de mes maisons, du coup, je les expérimente à toutes les sauces en cuisine !

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  6. Je te crois volontiers, CitronVert, alors surtout que j'en ai photographié une... sur un trottoir à côté de chez moi (IDF) !!! Je n'en croyais pas mes yeux... Tu m'as mise en appétit avec tes spécialités espagnoles, et j'ai une folle envie de paella, valenciana de préférence, depuis quelques jours !

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  7. Je parle bien sûr de la bette maritime, oui, c'est cela, ma-ri-ti-me !

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  8. C'est beau ma bourrache mais je n'en ai jamais vu je crois.
    Dans mon panier bio de la scorsonère, enfin un nom comme ça, tu connais ?
    Ils disent de mettre des gants pour éplucher pour cause de sucs chai pas quoi...Hein ?
    Nan ??!!

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  9. The bees love borage and so do I, so much so that it grows in my garden plot every year. Its so wonderful for garnishing too.

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  10. Welcome Shaheen, nice to meet you here ! Yes, borage is very tasty for garnishing ! I hope they grow in my garden next year !

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  11. Laure, la scorsonère je connais de nom parce qu'on en trouve au marché, mais je ne l'ai encore jamais rencontrée dans la nature, dommage, paraît que c'est très bon, avec un goût proche du salsifis ! C'est vrai que ça norcit beauoup les doigts à l'épluchage !

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  12. La Bourrache on la sème une fois, ensuite elle repousse chaque année en se disséminant dans le jardin.

    Il faut être "fleur bleue" pour apprécier le balais des abeilles qui viennent se ravitailler par une rotation suspendue.

    Le gel la rend encore plus belle avec son duvet gracile en contre jour.

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  13. Mais je suis très fleur bleue, Yann !!! J'espère que les graines qui sont tombées de plants que j'avais repiqués vont germer, j'attends de voir ! Oui, c'est magnifique, le ballet des abeilles sur ces fleurs. Cela dit, dans mes jardins bretons, entre les fuschias, les arbres à papillons, les rugosas et autres, même sans, c'est déjà une vraie ruche en été, ma hantise, c'est qu'elles me rentrent dans les oreilles quand je jardine !!!

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    1. Super ton site Colibri!Je vais y revenir pour cuisiner différemment .. Merci

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  14. Bonjour Sergio, bienvenue sur mon blog, et merci pour votre sympathique encouragement !

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  15. Bonjour, je fais des recherches après avoir vu une recette de ravioli à la bourache dans un magazine italien et je suis tombee sur votre tres beau blog. que pensez vous des dires sur la toxicite de la bourache pour le foie? Merci

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    1. Bonjour Aurore,
      Aucune des plantes que l'on trouve dans la nature, ou même cultivées, n'est anodine, dès lors que toutes ont des propriétés spécifiques, qui souvent les classent dans les "remèdes" de grand'mère. Il faut donc savoir qu'il peut y avoir des contre-indications à consommer certaines plantes selon ce dont on souffre. Dans la présentation de mon blog, je mets en garde contre la consommation des plantes sauvages, à juste titre : il faut non seulement en connaître les propriétés qualitatives mais aussi leurs "défauts" : pour la bourrache, effectivement, elle contient en faible dose un alcaloïde qui peut fragiliser le foie, donc déconseillée aux personnes qui ont des troubles avec cet organe...

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