observation préliminaire

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Il est TRES IMPORTANT de lire la présentation complète de ce blog avant de consulter les messages (cliquer sur l'onglet correspondant). En effet, la cueillette des sauvages ne s'improvise pas (...) En aucun cas, les renseignements fournis dans ce blog ou les expériences culinaires personnelles relatées ici ne sauraient constituer une incitation à consommer des plantes sauvages (...), ni m'engager de quelque façon que ce soit vis-à-vis des lecteurs (...)

jeudi 16 juin 2011

consoude, je ne m'en lasse pas !

Ouf, un peu de fraîcheur, après cette grosse chaleur un peu précoce au mois de mai. Je commençais à m'inquiéter de savoir si je n'allais pas me réfugier dans ma Bretagne où, souvent, il y a 10° de moins qu'ici, en IDF ! Avec les petites pluies qu'on a essuyées ces derniers temps, la végétation du bois a l'air un peu moins misérable et "mon" carré de grandes consoudes a meilleure mine. J'en ai profité pour faire une recette que j'aime bien, feuilles de consoude façon nem, ou dolmades, selon votre culture ou  références culinaires !. Pour la fiche descriptive de la plante, beaucoup de photos et plusieurs recettes, cliquez ICI.
Aujourd'hui, j'ai refait deux des recettes suggérées, à savoir les boulettes calamar-consoude, et nems les feuilles de consoude (les choisir assez longues et larges lors de la cueillette, elles vont remplacer la feuille de riz utilisée en cuisine asiatique), avec une farce cette fois-ci seulement composée de champignons de Paris (les rosés sont plus savoureux), oignon et ail, avec une pointe de safran, un beau et bon safran iranien qu'un ami m'a rapporté de son voyage. Précieux cadeau, à utiliser avec parcimonie !

Les grandes feuilles seront utilisées pour les nems, les autres, un peu moins jolies finiront en hachis pour les boulettes de calamar.
NB : Les photos ci-dessous ont été publiées lors d'un précédent billet.
Pour les boulettes de calamar, les mouler simplement avec deux cuillères avant de les plonger dans la friture.
  
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mardi 7 juin 2011

phytolaque (quiche)


Vous ne savez pas quoi faire du phytolaque identifié et cueilli grâce à ce merveilleux blog (non, non, je n'ai pas les chevilles qui enflent !) ? Je suggère une quiche, c'est rapide, simple et tellement bon quand on n'a pas envie de faire de cuisine élaborée après une journée de cueillette éreintante, surtout en ce moment où la sécheresse sévit un peu partout, c'est galère pour les cueilleurs en IDF !
Pour la recette et les photos, cliquez ici ! Mais tout le monde sait faire une quiche, n'est-ce pas ?!! Mille excuses, je ne sais toujours pas recopier un billet d'un blog à l'autre, mais pour votre peine, vous aurez droit, en prime, à une sympathique recette d'artichaut, après tout, celui-ci n'est qu'une amélioration d'un chardon sauvage !
ATTENTION, je rappelle que le phytolaque demande des précautions de cueillette et de cuisson, il faut lire mes billets antérieurs sur cette plante avant de l'utiliser en cuisine.
 

A bientôt !
 

lundi 25 avril 2011

coquillages (fiche bigorneaux)

Trois coquillages à l'aspect très différents :
la praire, la palourde, la coque, que je trouve
fréquemment dans le même environnement,
sur fond sableux de préférence
Bientôt fin avril et je n'arrive pas à sortir de ma léthargie, je suis comme l'escargot encore frigorifié dans sa frêle coquille, qui peine à en sortir après un hiver bien rude pour lui qui a vu beaucoup de ses congénères, des bébés, décimés par le gel, j'en ai ramassé à la pelle en nettoyant mes géraniums en Bretagne lors de mon dernier séjour en février, un vrai crève-coeur, j'aime bien cette sympathique bestiole que je peux rester à regarder pendant des heures. Pourtant le printemps a démarré sur les chapeaux de roue, et l'été semble déjà vouloir s'installer alors que les saints de glace ne sont pas encore passés. Je vois avec désolation s'éloigner, à une vitesse insidieusement narquoise, toutes mes bonnes résolutions d'un précédent billet. Tant de photos emmagasinées, mal ou non classées, de recettes testées, mais aucune fiche de prête, aucun billet, ni aucune envie de décrire les plats que j'ai expérimentés depuis quelques mois, que ce soit avec les plantes sauvages ou les coquillages et autres produits de la mer, je me contente d'aller à l'essentiel en tout, comme respirer simplement, le nez en l'air, en regardant la nature s'épanouir, sans penser à autre chose, surtout pas à la restructuration de mes blogs dont le projet est en cours mais sur laquelle je n'arrive pas à me concentrer, outre aussi le fait que j'ai accepté d'écrire une rubrique culinaire pour une amie dans un de ses magazines, alors que j'ai horreur des contraintes de délai, en dehors de mon boulot. S'agissant de mes blogs, je suis persuadée, pourtant, que je publierai plus facilement en n'en ayant qu'un qui regrouperait les trois publics que j'ai, avec, quelquefois, des lecteurs communs aux trois... En attendant quelque chose de précis, ou même un blog tout neuf, je vous propose quelques photos du littoral de mes Côtes d'Amour.

 
Un ami avec ses enfants, sur son tracteur, traçant
les fonds marins, en route vers son trou à homards secret !
Impressionnant, n'est-ce pas, ce rocher à huîtres (ci-dessus) totalement découvert par la marée. Lors de mon dernier séjour, en février dernier, je suis arrivée mortes eaux, ce qui ne m'a pas empêchée de faire ma plus belle pêche de coques, palourdes et praires d'un séjour de plus de dix jours. La veille de mon départ, c'était grande marée (+110), mais malheureusement je n'avais pas le temps d'accompagner les amis qui sillonnent alors les fonds marins découverts par la marée basse puis l'étal, sur tracteur ou autres engins à moteur, à la recherche de leurs coins favoris - et secrets - à ormeaux, coquilles st-jacques, homards...
Palourdes et praires
Je me suis contentée de pêcher quelques bigorneaux, palourdes et praires, et de récolter quelques huîtres directement sur ce rocher derrière chez moi. C'est assez fantastique d'imaginer que, dans quelques heures, la mer va revenir et le recouvrir totalement jusqu'au pied des arbres... Je n'étais pas non plus saisie d'une envie folle de cuisiner, j'avoue que j'avais eu du mal à m'installer dans ma pause, n'ayant pas réussi à évacuer quelques tracas professionnels. On ne peut pas avoir son indépendance et en même temps la sécurité d'un revenu régulier ou des RTT !
C'est lorsque je pare au plus pressé en cuisine que je m'aperçois que les préparations les plus simples sont les meilleures pour préserver le goût des aliments. Un plateau de palourdes et de praires juste ouvertes à la poêle avec un fond d'eau dans lequel on peut, à la rigueur, jeter une échalote et quelques tiges ou feuilles d'une plante condimentaire, et un peu de vin blanc (pour ma part, je trouve que tout cela dénature le goût très fin des coquillages ; en revanche ne pas hésiter à réserver le jus rendu par les coquillages pour faire une très bonne sauce au vin blanc qui pourra accompagner à merveille des pâtes ou finir comme bouillon pour un risotto...), accompagnées d'un bon pain légèrement grillé et d'un beurre de qualité, d'un peu de fleur de sel et de poivre, c'est largement suffisant pour se régaler...
Symposium de bernaches à marée basse !
Elles se sont régalées aussi, et sont plutôt grassouillettes en début de printemps. Une idée m'est venue à l'esprit, un peu comme dans une bulle de Tex Avery, vous voyez ce que je veux dire !!!
Jeunes buccins ou bulots (buccinum undatum L.)
 
FICHE DESCRIPTIVE : dans la famille nombreuse des "bigorneaux" (littorines), ci-dessus deux de ses représentants dignes de finir dans l'assiette : à gauche, le moins prisé, l'un des "bigorneaux de chien", le bigorneau gris ou faux-bigorneau (Osilinus lineatus), à la coquille un peu bombée, de couleur vert-gris à beige ou brun clair, marbrée de zigs-zags, avec une ouverture nacrée, qu'on trouve à foison car totalement délaissé par les amateurs qui lui préfèrent de loin le bigorneau commun (Littorina littorea), à la coquille presque noire, striée en spirale se terminant par une pointe bien marquée, le meilleur des bigorneaux, aussi appelé vignot, bigorneau noir, sans parler des termes locaux comme caricoles (en Belgique), guignette, cagouille (en Vendée)...
Ne pêcher que les bigorneaux qui ont leur opercule, en général, ils se rétractent dans leur coquille dès qu'on les touche ou les décolle de leur support, preuve qu'ils sont vivants ! Les rincer si possible au bord de la mer, dans une flaque, directement, sinon le faire rapidement à la maison avant de les cuire.
CUISSON DES BIGORNEAUX : préparer un bouillon avec oignon, carotte, laurier ou thym, y jeter les coquillages, porter à nouveau à ébullition puis réduire un peu le feu et cuire environ 15 mn. Laisser refroidir dans l'eau de cuisson. Puis égoutter et déguster tout simplement avec du pain et du beurre ou une vinaigrette à votre goût. On peut aussi les décoquiller puis les laisser mariner dans un peu de citron pour les déguster étalés sur une tartine...
Je dédicace ce billet à Adrien et Léonard, les plus joyeux dégustateurs d'huîtres que je connaisse !
    
De gauche à droite : moule, bigorneau noir, buccin

mercredi 30 mars 2011

joli printemps

La saison s'annonce magnifique, le réveil dans le bois est spectaculaire et la faune déjà en pleine effervescence. Côté plantes sauvages comestibles, entre autres, l'alliaire (Alliaria petiolata) est très bonne en ce moment en cuisine. J'ai utilisé quelques sommités (feuilles et boutons de fleurs) hier, en les mélangeant à des feuilles de sucrine très croquantes, le tout était délicieux juste poêlé al dente dans un peu d'huile chaude et arrosé du jus d'une viande rôtie.
L'alliaire peut s'utiliser crue ou cuite. Ses feuilles crues ont une odeur d'ail très prononcée, qui disparaît à la cuisson. Jeunes, elles ont un goût légèrement piquantes et amères. Cette amertume se renforce au fur et à mesure de la croissance de la plante. Je ne déteste pas ce goût prononcé, et je n'hésite pas à l'utiliser même lorsque la plante, qui peut atteindre plus d'un mètre sur une tige devenant alors coriace, est en fleur...
On trouve aussi toutes sortes de salades sauvages en quantité en ce moment, dont la délicieuse laitue vivace (Lactuca perennis), les fameux pissenlits (parmi lesquels le Taraxacum officinale), bien sûr, mais aussi toutes sortes de picridies (Picris, notamment Reichardia picroides, la picridie vulgaire jadis cultivée) et les nombreux cousins-cousines de ces deux familles dont, je l'avoue, je ne connais pas tous les noms. D'après Couplan, on peut raisonnablement estimer qu'il n'y a pas grand risque à consommer ces diverses espèces très variées qui sont, semble-t-il, toutes comestibles. Les salades sauvages sont succulentes servies crues avec une vinaigrette de son choix, à laquelle j'aime bien ajouter quelques lardons et/ou un oeuf mollet ou dur. Par précaution, je rappelle que pour manger crue une plante sauvage, il faut procéder auparavant à un lavage rigoureux, avec un peu d'eau vinaigrée... Sinon, j'aime bien aussi les salades cuites. Avec de la tomate et bien aillé, accompagnant juste un riz nature, c'est un régime idéal pour faire une pause après les plats lourds de l'hiver et "nettoyer" l'organisme. Attention cependant aux contre-indications si vous avez des problèmes particuliers...
Photo ci-dessus : vertes ou rougeâtres, poilues (en bas) ou non (en haut), des salades tout ça, bonnes à finir dans l'assiette !
Ici la salade est décorée avec une fleur d'ail triquètre, omniprésente en Bretagne où, après avoir été utilisée dans les jardins comme plante décorative, elle s'est épanchée sauvagement pour envahir les bords de chemin et les talus... On le trouve en colonie. Je vous en parlerai une autre fois ! 
 
Photo de gauche : pissenlit - Photo de droite : ail triquètre
Cette mignonne semble n'avoir aucun problème avec le pollen !
Un jeune geai, photographié d'un peu loin, dommage !
BON PRINTEMPS à VOUS TOUS !

mardi 25 janvier 2011

mes quatre bonnes résolutions...

... dévoilées ici, pour l'année 2011, en remerciement à Nicolas qui m'a gentiment taguée. Il s'agit de définir ses quatre bonnes résolutions pour l'année, et de transmettre le relais à quatre blogueurs.
1/ Etre plus rigoureuse dans mes notes et fiches, pour les publier en temps et en heure, sous peine d'oublier pour la énième fois le nom de telle ou telle plante enfin identifiée à grand renfort de bouquins entassés à côté du lit avec des post-it partout ! Mais sans annotation sur lesdits post-it, c'est travail inutile, il faut recommencer à chaque fois ! En fait, je me fie trop à ma mémoire qui, même si elle est encore très bonne, commence à me jouer des tours, surtout maintenant où, mal du siècle, j'essaie d'emmagasiner trop de choses en même temps et vite. Sans compter que la bonatnique, ce n'est pas simple, il y a de quoi y perdre son latin ! Par exemple, cette jolie fleur bleue au milieu de la criste marine, ça fait quatre fois que je n'arrive pas à me rappeler son nom, alors que je l'ai parfaitement identifiée à travers des aquarelles, photos ou descriptions vues ou lues, en me disant à chaque fois que je la revois dans un ouvrage, "ah oui, mais c'est bien sûr !" !
2/ Ma deuxième résolution est Dans le prolongement de la précédente, cette fausse-vraie résolution : ne pas stocker trop de photos de plantes identifiées en me disant "je publierai plus tard", mais établir aussitôt leurs fiches, les classer tout de suite, et, mieux, cueillir lesdites plantes et leur trouver une utilisation originale pour publier en même temps des recettes ! Je me suis rendu compte que je n'arrivais plus à répertorier les milliers de photos que j'ai prises, c'est long et fastidieux à leur attribuer des mots clés, il m'est arrivé de rechercher une photo que j'étais sûre d'avoir mais, même avec une tonne d'aspirines à portée de main, je n'ai pu la retrouver après en avoir fait défiler sans fin, d'un fichier à l'autre... C'est comme une bibliothèque, il n'y a pas de classement idéal : par taille ? par date (mais quand ça s'échelonne sur plusieurs années, bonjour !), par ordre alphabétique (mais si on se souvient visuellement de la plante mais pas de son nom, comment on fait ?!!! Et vice-versa ! Ainsi, cela fait plusieurs saisons que je vois pousser cette achillée millefeuille à côté de chez moi (en Bretagne), je n'arrête pas de la prendre en photo, quelquefois elle revêt une jolie teinte rose qu'on ne retrouve guère que dans les spécimens poussant en montagne... Mais pour l'instant elle ne m'a inspiré encore aucune recette, bien que je la vois bien agrémenter un dessert. Il est vrai que, vous l'avez remarqué, je ne suis pas très recettes sucrées, alors que j'adore les desserts !
3/ 2/ Faire plus de liqueurs, j'ai plein d'idées pour cela, mais je ne prends pas le temps de les mettre en oeuvre. Or, on sait que les liqueurs deviennent toujours meilleures après un long temps d'oubli, il faut donc en faire beaucoup avant de pouvoir les goûter puis savourer. L'année dernière, j'ai seulement fait 2 litres de prunelle et j'ai enfin testé les feuilles de pêcher (en m'inspirant d'une recette vue chez sacha (dont tous les blogs culinaires ou autres sont superbes) mais je n'ai réussi à n'en faire que 1 litre, c'est dommage, j'avais énormément de jeunes feuilles de pêcher sous la main, après une taille sévère de mon arbre, mais pas assez de bouteilles vides, ni de sucre, ni d'alcool, et, entre deux jardinages, je n'ai pas toujours l'occasion ni l'envie de courir au supermarché du coin, quand je n'ai même pas le temps de descendre à la grève regarder la mer danser !
A gauche : prunelles en train de macérer avant filtrage et mise en bouteille.
A droite : liqueur de feuilles de pêcher, non encore filtrée
J'en publierai les recettes avant la saison, promis !


bette maritime, fenouil, maceron

3/ Ne pas me précipiter dans les magasins pour faire le plein de légumes quand j'arrive en Bretagne, alors que, aux alentours de ma maison, je trouve tant de bonnes plantes comestibles, et ce, presque tout au long de l'année (oseille, bette maritime, arroche, chénopode blanc, colza, fenouil, cresson, moutarde, bourrache, navet, pissenlit, toutes sortes de "salades sauvage" - je n'ai jamais vu autant de variétés en densité -, mauve, etc.). Je raffole des légumes "verts", j'en mange beaucoup, mon objectif immédiat serait de diminuer ma consommation de viande, surtout de la viande rouge dont je suis pourtant une grande gourmande, et de privilégier les produits de la mer que j'aime beaucoup aussi, mais, peut-être en raison de ma méfiance à l'égard de leur fraîcheur, sur laquelle je suis intransigeante, d'où un certain gaspillage (il m'est arrivé de ne pas utiliser des produits en revenant de chez le poissonnier qui, en bon commerçant qu'il est - tout fout le camp ! - ne va pas me dire que mon envie du jour n'est pas la bonne !), j'en achète très rarement, surtout qu'on trouve de moins en moins de poissons sauvages sur les étals...
J'ai remarqué que lorsque je suis en Bretagne, j'oublie tous mes réflexes alimentaires, peut-être du fait que je n'ai pas de magasins à proximité pour éveiller des envies intempestives... Un plat tout simple à base de légumes sauvages suffit à faire mon bonheur... C'est vrai que, question goût, les sauvages en ont tellement que c'est un vrai régal à elles seules. Juste quelques nouilles chinoises sautées avec des feuilles de bette et de moutarde, et c'est un savoureux repas que je dévore sans même me sentir en manque de viande ! Les nouilles que j'utilise sont déjà précuites. On les trouve en sachet pour les soupes, mais je n'utilise jamais le bouillon en poudre qu'on y trouve, il y a souvent des exhausteurs de goût et même du glutamate que je ne supporte pas trop.

Ci-dessus :bouton et fleurs ainsi que champ de moutarde
4/ Ma quatrième et dernière résolution ? Sortir des sentiers battus plus souvent, pour prendre un peu plus le temps d'ouvrir mes antennes à l'écoute de cette nature dont je fait partie intégrante mais qui, trop souvent, m'est, à mon grand regret, bien étrangère...
Je propose à :
- Yann, dont j'aime bien l' "espace graphique" (un de ses blogs),
- Mamiline, qui a un blog de plantes fort instructif "mon herbier",
- Véro ("cuisine sauvage") qui sait si bien faire bon usage des plantes sauvages,
- Djoz ("tempérance-oc") dont le blog multithématique est passionnant,
de participer, s'ils n'ont pas déjà été tagués...
(tous ces blogs figurent dans ma liste, sur la bande latérale).
MERCI à VOUS TOUS,
tagueur et tagués, en tout cas, pour votre passage régulier ou occasionnel chez moi ! A bientôt !

samedi 1 janvier 2011

bonne année 2011 !

TOUS MES MEILLEURS VOEUX à vous tous, lecteurs de ce blog, pour une excellente nouvelle année ! Vous avez constaté que cette période de l'année n'est pas très propice à la cueillette, ici en Ile de France, où je suis coincée pour l'instant. Qu'à cela ne tienne, je me propulse bientôt en Bretagne et trouverai bien une jolie petite recette pour commencer bonnement l'année ! A bientôt, portez-vous bien et que la nature reste généreuse pour nous tous en 2011 !

mardi 23 novembre 2010

ici et ailleurs, saveurs d'automne (maceron, navet et laitue sauvages...)

Huîtres panées à la criste marine
Les huîtres chaudes sont souvent au menu quand je suis en Bretagne, c'est un aliment que j'aime beaucoup à l'état sauvage. Outre le plaisir d'aller m'aérer en les récoltant sur les rochers, leur saveur fortement iodée ne me déplaît pas, à tel point que je trouve maintenant les fines de claire presque sans saveur, avec même un léger goût de... vase ! Mes huîtres sauvages, brassées sans cesse par la marée sur leurs rochers un peu au large, ont un goût unique ! De toute façon, je trouve toujours trop petites celles de mon poissonnier à Paris, mais, de temps en temps, il a des "mal gaulées" comme il dit, hors normes, énormes et toutes tordues, il m'arrive alors d'en acheter !
La recette de la soupe aux huîtres pochées, toujours à base de pommes de terre, avec des légumes verts sauvages que je trouve sous la main, a déjà été publiée dans ce blog (v. libellés, verbis "soupe" ou huître")
Lors de mon dernier séjour en Bretagne, pour changer, j'ai fait des huîtres panées, c'était une recette improvisée pour une visite surprise d'amis que j'ai gardés à dîner. Ils n'étaient pas spécialement fans d'huîtres crues et j'étais plutôt inquiète de leur réaction. Mais la cuisson ayant fait disparaître l'aspect visqueux, morveux, de la bête, il n'en restait plus qu'une chair onctueuse et un goût iodé à souhait. Accompagnée d'une petite salade de laitues sauvages aux lardons, il ne restait rien dans les assiettes pour cette entrée, c'était bon signe !
La recette en est facile :
- détacher les huîtres en essayant de les garder entières si possible,
- les rincer pour les débarrasser de leur première eau, égoutter sur du papier absorbant,
- râper des gousses d'ail avec une râpe spéciale pour obtenir une sorte de purée,
- badigeonner au pinceau les huîtres avec cette purée,
- passer légèrement chaque huître dans une farine (ou de la chapelure) mélangée avec du poivre
- cuire les huîtres 30s sur chaque face dans de l'huile très chaude, servir aussitôt, parsemées de criste marine si vous en avez sous la main, ou de ciboulette, persil ou autre...

Colza, navet sauvage, rumex, moutarde noire, stellaire, ortie,
sisymbre officinal, morelle noire, pariétaire, compagnon rouge...,
il y avait de quoi récolter de nombreuse sauvages savoureuses
rien que dans ce petit champ au bord de la mer...
Là-bas, en Bretagne, ou ici, en IDF, les saisons se succèdent mais ne se ressemblent pas d'un lieu à un autre. Autant, dans la région parisienne, la végétation s'est étiolée au creux de l'automne pour s'endormir un peu longuement bientôt, à l'approche de l'hiver, autant, en Bretagne, il m'est difficile de distinguer les saisons, entre le printemps et l'automne, si ce n'est par la clarté du jour, la température et, bien sûr, les feuillus dont les feuilles tombent inexorablement en ce moment et qui dressent leurs troncs nus un peu désolants. S'agissant des plantes sauvages comestibles, en effet, j'ai l'impression que la végétation n'a pas, là-bas, de temps mort à proprement parler : dès qu'une graine tombe, elle germe aussitôt, du coup, les plantes vivaces repartent avant l'année suivante, je n'arrive plus à distinguer les vraies vivaces des bisannuelles ou des annuelles, il m'arrive de trouver les mêmes pousses, pour les mêmes espèces, au printemps et en automne. C'est le cas de la moutarde noire, de la bourrache, du compagnon rouge, du sisymbre officinal, du colza, de la mauve, de la bette maritime, de la ravenelle, de tant d'autres encore, notamment du maceron qui, excepté la période située au plus haut de l'été où la plante fait des graines et ne présente plus que quelques tiges et grandes feuilles dégingandées couleur foin, se trouve à profusion le reste du temps, toujours prête à l'emploi, ce qui est un avantage certain pour une ombellifère très aromatique : en plantule, je n'hésite pas à l'utiliser comme du persil, un peu plus évoluée, ses jeunes feuilles sont alors excellentes en salade, mélangées à d'autres salades sauvages qu'on trouve au même moment (ombilic, laiteron, pissenlit, oseille...), puis à un stade plus développé, elle est délicieuse à utiliser comme du céleri, cru ou cuit.
Et quand le froid arrive, on pense bien sûr d'abord aux légumes un peu consistants qui font de bonnes soupes ou ragoûts, comme le navet, par exemple. Les navets sauvages ne manquent autour de chez moi, dans les champs jadis cultivés et depuis longtemps transformés en pâture pour chevaux ou simplement entretenus en espaces verts. De ma récolte d'une dizaine de pieds, j'ai utilisé les feuilles vertes pour faire une soupe aux huîtres pochés, le collet avec quelques centimètres de tiges (c'est la partie la plus goûteuse de la plante à mon avis) pour faire une poule au riz, et les bulbes pour faire une purée mélangée avec des pommes de terre et des carottes pour accompagner un canard rôti. Le bulbe du navet sauvage a un arôme assez prononcé sans que le goût le soit, j'ai été même étonnée de sa relative "fadeur" par rapport à ce que j'en espérais, alors que la feuille et la tige sont très goûteuses, en cuisine ce sont ces deux dernières que je préfère pour leur saveur très délicate au goût de noisette verte. 
RECETTE de ma poule au riz et aux tiges de navet sauvage :
- détacher la collerette de tiges de navet sur une dizaine de cm,
- faire un bouillon assaisonné (eau, carotte, poireau, laurier, thym, oignon, ail, sel, clou de girofle),
- y plonger la poule, cuire 1 heure à bouillon frémissant,
- éteindre le feu et laisser la poule dans le bouillon
- faire revenir le riz à risotto dans de l'huile très chaude, mouiller avec le bouillon de poule et cuire 15mn en remuant de temps en temps et en rajoutant du bouillon si nécessaire,
- au bout de ce temps, ajouter les collerettes de tiges de navet, couvrir et prolonger la cuisson 10mn à feu doux, en remuant légèrement pour mélanger le riz et la verdure et en veillant qu'il y ait encore assez de bouillon pour arriver à une cuisson parfaite du riz selon votre goût,
- ajouter la crème fraîche, assaisonner (sel et poivre)
SERVIR avec les morceaux de la poule découpée.

Jeunes bulbes du maceron d'automne, délicieux en vinaigrette ! 
Le maceron est une ombellifère, son goût oscille entre ceux de l'angélique et du céleri, j'aime son parfum et la saveur qu'il transmet à tous les plats, cru ou cuit. J'utilise beaucoup ses feuilles, comme je l'ai dit plus haut, mais le jeune bulbe aussi est très savoureux, juste cuit à la vapeur et assaisonné d'une vinaigrette légère, à la façon des asperges, ou, mieux, simplement à la croque-au-sel, ou en navettes au roquefort (recettes à publier ultérieurement). Au printemps, ce bulbe est nettement beaucoup plus avantageux et se prête à des préparations encore plus originales... Les graines de cette plante sont noires et denses, elles se sèment et germent très facilement, j'ai ai mis dans mon jardin pour en avoir toujours sous la main, c'est une trop bonne plante, d'ailleurs couramment cultivée jadis.


Question champignons, c'est une région que je n'ai pas encore explorée à leur recherche, j'ignore quelles sont les espèces qu'on trouve couramment en Bretagne. Compte tenu du temps assez humide lors de mon dernier séjour, je n'ai guère rencontré que trois énormes cèpes (chapeau de plus de 30cm !) complètement attaqués, berk, et deux golmottes (amanites vineuses) dans le même état. Et c'est purement par hasard que je suis tombée sur cette souche où poussaient des oreilles de chat (ou de Judas, mon chat s'interroge sur ce parallèle douteux !), appelé aussi champignon chinois, celui qu'on trouve sous la forme séchée dans les magasins exotiques. Il paraît que c'est un champignon qui se cultive facilement, c'est la première fois que j'en cueille, je n'ai pas eu le réflexe de rapporter cette souche sur le tas de bois qui pourrit dans ma friche ! Mais, à part son côté spongieux qui absorbe bien les sauces et convient pour cela aux préparations très savoureuses, dont il s'imprègne abondamment des parfums, ce champignon a un intérêt plutôt limité en cuisine, à mon avis, alors pourtant que, frais, il dégage un léger parfum boisé et acidulé très agréable... La prochaine fois, je prendrais le temps de mieux exploiter ces caractéristiques...

Mauve royale
Même pas eu le temps d'essayer toutes les plantes,
toutes en plein épanouissement, surtout la mauve sylvestre et
la morelle noire qui ont envahi cette friche voisine...

Mauve sylvestre
Quant à la laitue sauvage, ici ou ailleurs, elle est craquante, en ce moment c'est sa deuxième grande saison, après le printemps !

 
Ces quatre photos représentent des laitues sauvages (lactuca serriola), dite laitue de Saint-Joseph, comestible.

 
Attention, la laitue sauvage (lactusa serriola) comestible peut présenter des aspects très différents dans la nature. La seule confusion regrettable serait avec la laitue vireuse (lactuca virosa) toxique en raison de ses substances narcotiques qui la rendent dangereuse à haute dose. Cette dernière ressemble beaucoup aux deux premières photos, mais ses feuilles sont un peu plus boursoufflées, d'une vert plus foncé, et son volume souvent plus imposant. V., pour la description plus détaillée de ces deux plantes, ici .
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