Trois coquillages à l'aspect très différents : la praire, la palourde, la coque, que je trouve fréquemment dans le même environnement, sur fond sableux de préférence |
Bientôt fin avril et je n'arrive pas à sortir de ma léthargie, je suis comme l'escargot encore frigorifié dans sa frêle coquille, qui peine à en sortir après un hiver bien rude pour lui qui a vu beaucoup de ses congénères, des bébés, décimés par le gel, j'en ai ramassé à la pelle en nettoyant mes géraniums en Bretagne lors de mon dernier séjour en février, un vrai crève-coeur, j'aime bien cette sympathique bestiole que je peux rester à regarder pendant des heures. Pourtant le printemps a démarré sur les chapeaux de roue, et l'été semble déjà vouloir s'installer alors que les saints de glace ne sont pas encore passés. Je vois avec désolation s'éloigner, à une vitesse insidieusement narquoise, toutes mes bonnes résolutions d'un précédent billet. Tant de photos emmagasinées, mal ou non classées, de recettes testées, mais aucune fiche de prête, aucun billet, ni aucune envie de décrire les plats que j'ai expérimentés depuis quelques mois, que ce soit avec les plantes sauvages ou les coquillages et autres produits de la mer, je me contente d'aller à l'essentiel en tout, comme respirer simplement, le nez en l'air, en regardant la nature s'épanouir, sans penser à autre chose, surtout pas à la restructuration de mes blogs dont le projet est en cours mais sur laquelle je n'arrive pas à me concentrer, outre aussi le fait que j'ai accepté d'écrire une rubrique culinaire pour une amie dans un de ses magazines, alors que j'ai horreur des contraintes de délai, en dehors de mon boulot. S'agissant de mes blogs, je suis persuadée, pourtant, que je publierai plus facilement en n'en ayant qu'un qui regrouperait les trois publics que j'ai, avec, quelquefois, des lecteurs communs aux trois... En attendant quelque chose de précis, ou même un blog tout neuf, je vous propose quelques photos du littoral de mes Côtes d'Amour.
Un ami avec ses enfants, sur son tracteur, traçant les fonds marins, en route vers son trou à homards secret ! |
Impressionnant, n'est-ce pas, ce rocher à huîtres (ci-dessus) totalement découvert par la marée. Lors de mon dernier séjour, en février dernier, je suis arrivée mortes eaux, ce qui ne m'a pas empêchée de faire ma plus belle pêche de coques, palourdes et praires d'un séjour de plus de dix jours. La veille de mon départ, c'était grande marée (+110), mais malheureusement je n'avais pas le temps d'accompagner les amis qui sillonnent alors les fonds marins découverts par la marée basse puis l'étal, sur tracteur ou autres engins à moteur, à la recherche de leurs coins favoris - et secrets - à ormeaux, coquilles st-jacques, homards...
Palourdes et praires |
C'est lorsque je pare au plus pressé en cuisine que je m'aperçois que les préparations les plus simples sont les meilleures pour préserver le goût des aliments. Un plateau de palourdes et de praires juste ouvertes à la poêle avec un fond d'eau dans lequel on peut, à la rigueur, jeter une échalote et quelques tiges ou feuilles d'une plante condimentaire, et un peu de vin blanc (pour ma part, je trouve que tout cela dénature le goût très fin des coquillages ; en revanche ne pas hésiter à réserver le jus rendu par les coquillages pour faire une très bonne sauce au vin blanc qui pourra accompagner à merveille des pâtes ou finir comme bouillon pour un risotto...), accompagnées d'un bon pain légèrement grillé et d'un beurre de qualité, d'un peu de fleur de sel et de poivre, c'est largement suffisant pour se régaler...
Symposium de bernaches à marée basse !
Elles se sont régalées aussi, et sont plutôt grassouillettes en début de printemps. Une idée m'est venue à l'esprit, un peu comme dans une bulle de Tex Avery, vous voyez ce que je veux dire !!!
Jeunes buccins ou bulots (buccinum undatum L.)
FICHE DESCRIPTIVE : dans la famille nombreuse des "bigorneaux" (littorines), ci-dessus deux de ses représentants dignes de finir dans l'assiette : à gauche, le moins prisé, l'un des "bigorneaux de chien", le bigorneau gris ou faux-bigorneau (Osilinus lineatus), à la coquille un peu bombée, de couleur vert-gris à beige ou brun clair, marbrée de zigs-zags, avec une ouverture nacrée, qu'on trouve à foison car totalement délaissé par les amateurs qui lui préfèrent de loin le bigorneau commun (Littorina littorea), à la coquille presque noire, striée en spirale se terminant par une pointe bien marquée, le meilleur des bigorneaux, aussi appelé vignot, bigorneau noir, sans parler des termes locaux comme caricoles (en Belgique), guignette, cagouille (en Vendée)...
Ne pêcher que les bigorneaux qui ont leur opercule, en général, ils se rétractent dans leur coquille dès qu'on les touche ou les décolle de leur support, preuve qu'ils sont vivants ! Les rincer si possible au bord de la mer, dans une flaque, directement, sinon le faire rapidement à la maison avant de les cuire.
CUISSON DES BIGORNEAUX : préparer un bouillon avec oignon, carotte, laurier ou thym, y jeter les coquillages, porter à nouveau à ébullition puis réduire un peu le feu et cuire environ 15 mn. Laisser refroidir dans l'eau de cuisson. Puis égoutter et déguster tout simplement avec du pain et du beurre ou une vinaigrette à votre goût. On peut aussi les décoquiller puis les laisser mariner dans un peu de citron pour les déguster étalés sur une tartine...
Je dédicace ce billet à Adrien et Léonard, les plus joyeux dégustateurs d'huîtres que je connaisse !
De gauche à droite : moule, bigorneau noir, buccin
La vie avec Internet ou sans c'est pas toujours facile à gérer.
RépondreSupprimerCela fait plaisir de te voir revenir après cette escapade en Bretagne.
Trois blogs en un, bonne idée !
RépondreSupprimerA part ça j'adore comme toi ces crustacés préparés au naturel! Je retiens le bouillon pour le risotto !!! Grazie mille !
A bientôt
PS : Tes billets pleins d'esprit commencent à bien me manquer....
- Le plaisir est pour moi aussi, Yann, de retrouver mes lecteurs après une bonne absence ! Je crois que c'est cette "fidélité" qui me motive car, bien souvent, je me dis que ce n'est effectivement pas facile à gérer, ma vie de blogueuse, en plus de celle qui me laisse si peu de temps pour les loisirs ou le plaisir, comme celui, tout simple, de faire des billets sur tout et rien ! J'en commence beaucoup, sans avoir le temps de les terminer...
RépondreSupprimer- Ton enthousiasme aussi, Enitram, va m'aider à agir vite, d'ailleurs, beaucoup de mes lecteurs me l'ont suggéré, de n'avoir qu'un seul blog... Le problème, c'est qu'en l'état actuel, c'est celui du chat que je préfère (le plus calme, normal, le sujet est plus limité...), mais il n'est plus là pour assurer !!! Non, je plaisante, je ne sais pas comment faire pour réunir les trois, sans repartir à zéro ! je ne sais même pas comment on copie un billet d'un blog à l'autre !
Bonjour Colibri,
RépondreSupprimerA vrai dire c'est très compliqué de réunir trois blogs en un seul sans rien perdre :
- Les visiteurs
- Le contenu
- Le référencement
Si tu veux vraiment le faire, la réponse (pour le référencement) se trouve là :
http://www.aisne-numerique.fr/les-fiches-conseil/referencer-son-site-apres-une-refonte-3064
Je sais le faire pour mon travail, mais pour mon blog perso, je ne le ferais pas : Trop d'investissement en temps.
Sinon le plus simple est de geler l'activité des blogs que tu ne veux plus continuer et de signaler gentiment à tes lecteurs ou se trouve ton nouveau blog.
Tu réalises un maximum de liens depuis les anciens vers ton nouveau blog afin que ton "capital liens" soit transféré vers ton nouveau chez toi.
Tes amis pointeront certainement vers ton nouveau blog avec les liens qui pointaient avant vers les deux autres.
Bonjour Yann,
RépondreSupprimerJe me suis finalement rangée à tes conseils, je t'en remercie beaucoup, cela m'a aidée à me décider et à débloquer la situation. C'est plus simple, effectivement, de créer un nouveau blog, ce que j'ai aussitôt fait hier. Il est déjà public mais, pour l'instant, il faut le trouver, car j'ai dû prendre un autre pseudo, ce qui m'ennuie un peu... En réalité, je ne tiens pas plus que ça à avoir "beaucoup" de lecteurs, plus impersonnels les uns que les autres comme sur mon blog C&D, par exemple, je n'ai guère qu'une vingtaine de véritables lecteurs clairement identifiés grâce à leurs commentaires chez mois et à mes visites chez eux... Même occasionnelles, ces relations suivies permettent de faire vivre un blog. Celui-ci, par exemple, qui reçoit le plus de visites, n'inspirent que très, très peu de commentaires (sauf quand je tombe sur un troll, comme c'est arrivé une ou deux fois, sur la renouée du Japon, par exemple !. A bientôt, merci pour ta visite bien amicale.
PS : j'ai remarqué que lorsqu'on clique sur ton profil, on ne voit pas tes blogs, sauf dans les "blogs dont (tu es)... membre !". C'est volontaine, sans doute, pour ne pas être envahi !
... Je ferais le nécessaire pour récupérer mes lecteurs préférés, et j'espère bien que tu continueras à suivre mes délires en tout genre sur l'autre blog ! C'est vrai que c'est, pour moi, une façon de me détendre, de parler de tout et de rien, surtout de tout ce que je n'ai pas l'occasion, dans ma vie quotidienne, de parler...
RépondreSupprimerBonjour Colibri,
RépondreSupprimerTu n'as pas mentionné le nom de ton nouveau blog, si tu me le communique je ferais un lien RSS ou un lien normal, comme tu veux.
Tu as de la chance d'avoir beaucoup de commentaires, moi j'ai surtout des spams (10 par jour), ils sont bloqués automatiquement, mais quand même.
Si je ne les bloque pas, mon blog se remplit de publicités de produits en tout genre.
J'ai eu petit coup de blues au démarrage de mon blog, il y avait vraiment beaucoup de choses à reconstruire, mais maintenant cela va mieux.
Pour mon profil, je vais y regarder. Il faut dire que j'ai tendance à tester un peut tout, alors cela fait beaucoup de profils :)
Merci pour ton conseil.
Mis à part les problèmes techniques, les coquillages me donnent bien envie...quelle chance tu as!
RépondreSupprimerBravo ! Ce blog est bien coustruie . Méme moi je le lis en 2013 !
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