...dans les Côtes d'Armor !
Pour la cueillette, on est sûr de trouver en cette saison (la photo date de début septembre) : jeunes bourraches(1) dont j'ignore si c'est la repousse après fauchage ou de nouvelles rosaces qui ont germé, l'orpin âcre (2), avec un goût très prononcé de poivre, donné pour comestible dans certains ouvrages mais que je ne saurais conseiller à la consommation, ayant été légèrement indisposée après en avoir mangé alors que d'autres personnes le supportent très bien, ficoïde, dite "figue des hottentots" (3) que j'ai goûtée mais que je n'ai pas encore pris le temps d'expérimenter réellement en cuisine, criste maritime (4), que je mets à toutes les sauces...
L'oseille sauvage, les compagnons rouges, la pariétaire, le fenouil, la bette maritime, la moutarde blanche, la moutarde noire, le colza, entre autres, sont des plantes que je trouve habituellement tout au long de l'année...
J'espère qu'il y aura aussi de nouveaux plants de maceron (smyrnium olusatrum L.), une plante dont je viens seulement d'être sûre de l'identification grâce à ses graines très noires (jai oublié de les prendre en photo !), je ne la connaissais qu'au stade des feuilles et des fleurs, qui ressemblent beaucoup à d'autres plantes de cette famille très nombreuse (ombellifères). C'est une plante bisannuelle, elle s'est peut-être déjà ressemée... J'aime beaucoup sa saveur qui rappelle en plus fort le céléri. Toute la plante est comestible, je n'ai pas encore eu l'occasion d'en récolter le "bulbe" au démarrage de la plante, formé par les pétioles très larges des premières feuilles qui font une gaine autour de la tige. Il paraît que c'est à ce stade qu'il est le plus savoureux. Le maceron pousse en abondance sur le littoral, on peut le récolter sans souci pour sa disparition, ses graines se ressemant très facilement...
maceron en été |
J'espère qu'il y aura aussi de nouveaux plants de maceron (smyrnium olusatrum L.), une plante dont je viens seulement d'être sûre de l'identification grâce à ses graines très noires (jai oublié de les prendre en photo !), je ne la connaissais qu'au stade des feuilles et des fleurs, qui ressemblent beaucoup à d'autres plantes de cette famille très nombreuse (ombellifères). C'est une plante bisannuelle, elle s'est peut-être déjà ressemée... J'aime beaucoup sa saveur qui rappelle en plus fort le céléri. Toute la plante est comestible, je n'ai pas encore eu l'occasion d'en récolter le "bulbe" au démarrage de la plante, formé par les pétioles très larges des premières feuilles qui font une gaine autour de la tige. Il paraît que c'est à ce stade qu'il est le plus savoureux. Le maceron pousse en abondance sur le littoral, on peut le récolter sans souci pour sa disparition, ses graines se ressemant très facilement...
Obione en automne |
La salicorne commence à être un peu coriace, l'obione un peu amère, les diverses arroches maritimes aussi, mais en étant un peu patient, il y a encore de quoi récolter pour en faire tout un plat ! Quant aux algues, diverses et variées, avis au amateurs, on en trouve tout au long de l'année sans problème !Pour la pêche à pied, coques, bigorneaux communs, huîtres pullulent, ces dernières redevenant en ce moment un peu plus maigres qui n'aiment pas les huîtres trop grasses. La palourde, la praire, sont aussi présentes, mais pour moi, pêcheur non expérimentée, c'est au bonheur et à la chance, je les trouve au fil de l'eau qui se retire, mais je ne sais pas les pêcher en repérant les trous qu'ils laissent en s'enfouissant, je vois des trous partout ! Les tellines aussi, sont nombreuses. Bien que très petites, elles sont bonnes. Il y a une recette chez Marie-France (une cuillérée pour papa, billet du 9 septembre 2010), qui adore tout ce qui est coquillage, et je la comprends !
Quelques photos
Fenouil enchevêtré dans la mauve royale, deux plantes dont on trouve encore de beaux pieds en cette saison, même si la majeure partie d'entre eux ont produit des graines pour la première, appelées "fromageons" pour la seconde, et sont desséchés.
De gauche à droite : fenouil, ficoïde, oseille
Cresson - Oseille et ortie - Compagnon rouge
Ci-dessus, c'est une sauvage qui s'est invitée dans mon jardin, je l'aime bien, je la laisse s'épancher, c'est l'épiaire des bois ! Cela dit, elle est en terrain de prédilection dans mon jardin vu l'état sauvagement habituel de celui-ci, où je "cueille" régulièrement toutes ces salades avant qu'Oli ne rase tout. Sniff, sniff... Dorénavant, ce sera un jardinier qui sévira régulièrement en notre absence, plus de panier sauvage directement du jardin dans l'assiette à longueur d'année : plantain, pâquerette, ombilic, porcelle, pissenlit, oseille.... Une fois fauchées, toutes ses plantes repoussent aussitôt ! Pas belle, la nature sauvagement bonne (c'est un clin d'oeil à un blog ami, celui de Nicolas "sauvagement bon" (voir sur la bande latérale de mon blog) ?!
Autour de mon île préférée, l'obione est reine, avec ses dauphines, la salicorne, la bette maritime. On y trouve aussi de l'arroche, de la criste maritime, de l'orpin, entre autres plantes, ainsi que la prunelle et la mûre. L'année dernière, à la même époque, il restait encore beaucoup de mûres, les prunelles, très grosses, commençaient à être consommables, pas la peine d'attendre les premières gelées ! J'en ai fait de la liqueur, que je dois d'ailleurs filtrer. Je vous donnerai ma recette dans un prochain billet. C'est une liqueur qu'on peut garder très longtemps, j'en ai encore une qui date de plus de... vingt ans, des prunelles que j'avais cueillies du côté de Niort, les doigts engourdis par la neige, un mois de décembre !!!
Le problème avec les liqueurs, c'est qu'il faut en faire suffisamment pour pouvoir les laisser dormir derrière les fagots, c'est tellement meilleur après des années de vieillissement. En ce qui me concerne, j'en fais très peu, c'est dommage... Mais, avis aux jeunes blogueurs intéressés, si vous avez le temps, n'hésitez pas à en fabriquer, c'est vraiment merveilleux de pouvoir ouvrir une de ces bouteilles à des amis à qui on a envie de faire plaisir. Outre la dégustation, il y a, dans ces liqueurs-là, toujours, au moment d'ouvrir la bouteille, une partie de nous qui s'en échappe, en des volutes de souvenirs et d'émotions intenses... J'adore ces instants où, au rythme de nos gestes lents et appliqués, ressurgissent avec une belle précision, ceux de la cueillette, de la fabrication, de la mise en bouteille...
Difficile d'imaginer que, dans quelques heures, la mer va revenir jusqu'aux herbes du premier plan, alors que nous sommes en train de ramasser coquillages et crustacés, de cueillir des algues, jusqu'à l'horizon !
Rochers à huîtres et bigorneaux communs, algues...
Ci-dessus : le pont de Lézardrieux sur le Trieux
Ci-dessous : vue sur la rivière du Trieux, du chemin de randonnée qui le surplombe.
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Memo : ce billet a été conçu spécialement pour les blogueurs, amis virtuels pour l'instant, invités à une rencontre en chair et en os pour partager une passion commune, la cuisine autour des plantes sauvages...
Les recettes avec des fleurs sont moins connues en Suisse qu'en France du sud.
RépondreSupprimerje lirais vos textes quand j'aurais un peu de temps.
Un petit bonjour de Lausanne en Suisse.
Tout un programme !
RépondreSupprimerT'invites pas les "pas sauvages" ?!!! Quel beau programme, effectivement, j'espère que vous aurez beau temps. J'attends les recettes !
RépondreSupprimerMado
Moi aussi j'aime venir sur ton blog quand on peut voir ton beau pays breton, autour de ton île préférée, un joli billet, vraiment!!!!
RépondreSupprimerMaintenant je vais lire ton autre très long billet!
A bientôt
Belles photos, pour une invitation fort sympathique ! Bon séjour, j'attends vos recettes de cuisine expérimentale à plusieurs mains !
RépondreSupprimerLa liqueur de prunelles, ça fait un bail que je n'en ai pas fait ! Tu as raison, elle est bien meilleure de nombreuses années après, j'en ai qui date de mes grands parents ! Bonne rencontre, alors, j'espère que vous aurez beau temps, quelle idée amusante et géniale !
RépondreSupprimerChloé