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vendredi 24 mai 2013

ce n'est pas une nouvelle, mais c'est parti pour les beignets de fleurs d'acacia et autres délices à base de fleurs comestibles


Ca y est, le printemps a l'air d'avoir pris son envol, malgré la température peu élevée pour la saison. Du côté des cueilleurs, en ce moment, il est difficile de savoir où donner de la tête. Moi, la mienne est dans le boulot, même si je ne suis pas à Paris, la preuve, je suis derrière mon ordinateur, tandis que mouettes et goélands tournoient autour de la maison à rendre fou le chat qui est privé de sortie pour cause terrain inconnu pour lui, je n'ai pas encore pris le temps de l'emmener en reconnaissance ! Je m'accorde juste un petit moment de détente pour visiter quelques blogs amis, pas forcément lecteurs et/ou visiteurs ici. Et j'en profite aussi pour dépoussiérer un peu ce blog, dont j'essaie de modifier progressivement le concept afin de le rendre moins répétitif. Je souris en regardant les premiers billets... Même si j'ai pris rapidement la mesure du sujet, je n'arrivais pas à adopter le ton juste pour ce genre de blog. Je ne dis pas que je n'ai pas d'efforts supplémentaires à fournir, mais je crois que maintenant j'écris mes billets avec plus de plaisir, sans arrière-pensée, c'est-à-dire sans interrogation sur l'utilité ou la non-nécessité d'un tel partage ainsi que sur ses limites : je diffuse simplement en toute modestie mes connaissances telles que je les ai acquises, par l'oralité, dans mon enfance, de mes institutrices qui m'emmenaient le dimanche, avec la permission de mes parents, en balade dans notre campagne bourbonnaise, et par l'approfondissement que j'y ai apporté grâce à mes lectures ou documentations diverses quand j'ai eu à aménager mes   balcons ou jardins d'abord en IDF, puis en Bretagne, ces derniers ayant été laissés à l'abandon depuis si longtemps lors de leur reprise en main. Curieuse de nature, j'avais recensé toutes les plantes et fleurs que j'avais pu y trouver pour connaître au moins leur identité afin de les nommer quand j'en parlais à mes nouveaux voisins, pour qui, tout cela n'était que de "lousou" (ou louzou), des "mauvaises herbes" à nettoyer sans ménagement ! C'est ainsi que j'ai découvert le compagnon rouge, le nombril de Vénus, la pariétaire, l'épiaire des bois, la porcelle, la centhrante, la grande berce, de belles sauvages dont j'apprendrai, belle surprise pour ma mémoire de l'homme-cueillette pas totalement disparue, qui n'avait pas manqué d'ailleurs de remarquer chénopode blanc, moutarde noire, oseille se mêlant aux premières, qu'elles sont comestibles, les unes et les autres côtoyant allégrement les soucis, les giroflées,  pour égayer mes pentys en restauration qui disparaissaient sous les hautes herbes. Certes, le terrain est maintenant défriché et planté, mais j'y retrouve toujours quelques petites sauvages qui se sont ressemées et que je laisse s'épancher le temps d'une saison, et ce n'est pas pour me déplaire. Depuis longtemps, je n'ai pas fait de nouvelles découvertes, cela me laisse le loisir de réviser un peu ce blog, et de publier de nombreux billets que j'ai sous le coude pour beaucoup de plantes que je n'ai pas encore eu l'occasion de tester en cuisine, sauf à seulement goûter leur saveur pour la décrire (*). Cueillir est une chose (surtout en photos !), cuisiner en est une autre. Je n'ai pas forcément la disponibilité nécessaire pour expérimenter des recettes et vous en faire part, même si l'idée est là quand je passe à côté de plantes intéressantes.
Désormais, je n'attendrai pas forcément d'avoir une recette intéressante à publier avant de faire un billet descriptif de la plante au bon moment, c'est-à-dire à la saison où elle est idéale à récolter. Sinon, il faut patienter un an, et, entre-temps la photo atterrit dans ma banque d'images et je l'oublie ! De toute façon, dans l'ensemble, il n'y a rien de nouveau dans mes ("non")-recettes, il s'agit juste de suggestions pour les cuisiner, car, en dehors de la pâtisserie ou des confitures qui demandent une certaine grande rigueur dans les proportions d'ingrédients à utiliser, la cuisine salée, elle, laisse libre cours à toute improvisation, imagination ou fantaisie, pourvu que, avec tant soit peu d'inspiration à partir de quelque principes de base, chaque cuisinier connaît, le goût soit au bout !
Aujourd'hui, je veux juste vous rappeler que c'est la pleine floraison des fleurs d'acacia, profitez-en, la saison est courte !
L'acacia, ou plus exactement le robinier ou faux-acacia) (Robinia pseudoacacia) n'a pas besoin d'être présenté, c'est un arbre ou arbuste que tout le monde connaît, tellement il est présent partout, envahissant même, vivant en général en colonie. Son écorce est foncé, ses tiges munies d'épines acérées, très agressives, attention ! Il me plaît énormément mais je suis sûre que je n'en planterai pas chez moi ! J'aime le vert tendre de son feuillage aux feuilles composées de nombreuses folioles disposées de part et d'autre de la nervure centrale, ses belles grappes de fleurs pendantes, blanches, à odeur de miel, qui rappellent celles de la glycine, un arbre de sa famille. Et, surtout, j'adore le goût desdites fleurs, dont je fais souvent des beignets au printemps, j'en profite un maximum en transformant ses fleurs en délices variés : beignets, omelette sucrée, gâteau, sirop, gelée (toutes recettes que vous trouverez déjà publiées, v. dans les libellés au mot "acacia").
ATTENTION : en dehors de ses fleurs comestibles, les autres parties de l'acacia sont toxiques. Et il ne faut pas le confondre avec le cytise à fleurs en grappes jaunes, très toxique.


Beignets de fleurs d'acacia en présentation chic pour un dîner choc !
Pour ces beignets, je préfère une pâte très légère afin de préserver au maximum le parfum délicat de ces fleurs. Comme je n'ai pas réussi à retrouver de mémoire la recette de ma mère, j'en 'ai testé plusieurs, celles des livres de cuisine, celles des copines, chef ou pas chef, et j'opte désormais pour mon meilleur résultat ci-dessous :
PATE à BEIGNETS
(pour une trentaine de beignets "grappe entière") :
- 4 càs bien bombées de farine
- 2 càs rases de maïzena
- 6 càs de sucre glace (ou plus selon goût)
- 1 oeuf
- 20 cl de bière sans alcool
- 10 cl de lait
- 1 pincée de sel
Mélanger le tout pour obtenir une pâte bien lisse à laisser reposer au moins 1 heure.
Faire les beignets en trempant les fleurs par la queue dans de l'huile très chaude mais pas brûlante.
Servir les beignets avec du sirop d'érable ou du miel liquide, et, pour ceux qui aime (moi, moi !) de la crème fraîche."
Ainsi préparée, ma pâte enrobe juste les fleurs, est légèrement croustillante, ne masque pas le goût fin des fleurs et n'est pas bourrative.

   

Omelette sucrée à la fleur d'acacia
En beignets ou en omelette, je sers avec du sirop d'érable ou du miel liquide, et, pour ceux qui aime (moi, moi !), je mets toujours une petite jatte de crème fraîche en prime ! Avec le gâteau, une boule de glace à la vanille ou au citron convient bien.

 
 
 
(*) le plus simple pour goûter rapidement une plante sauvage comestible à consommer cuite, est de la faire bouillir dans un peu d'eau, ainsi on teste sa saveur qui permettra ensuite de l'accommoder de diverses façons en cuisine salée, ou sucrée pour celles qui s'y prêtent. Pour les plantes qu'on peut consommer crue, ne pas hésiter à les mâcher nature, sans rien !
 
 

2 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est pas facile d'écrire sur un blog, parfois on regrette, on se demande si ce que l'on a écrit va être apprécié. C'est pas vraiment un journal intime car ce que l'on aime ne plait pas forcément à tout le monde.

    Mon chat n'a jamais vu une mouette, j'ai honte...

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  2. J'ai découvert les beingets il n'y a pas très longtemps. Je fais quand c'est le moment des cakes aux fleurs d'acacia. C'est excellent ! La première fois que j'ai cuit le gateau, ca embaumait le miel et je ne comprenais pas d'où venait l'odeur... L'urbanité m'a perdu !

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