... pas au râteau, et encore moins au râteau de jardin, comme je vois, avec désolation, le faire ! Il n'est pourtant pas nécessaire de détruire le milieu en creusant frénétiquement tous les tas de sables qui forment les fonds marins qui, ne l'oublions pas, abritent des milliers d'êtres vivants, de l'infiniment petit à l'infiniment grand des profondeurs abyssales !
- Bien sûr, en bordure de mer, au moment de la marée descendante, si vous vous promenez juste sur l'estran, en région de mer à fortes marées, comme la Manche, pour vous aérer et glaner, vous ne rencontrerez que les petits, sauf à aller, très au large, aux grandes marées (coefficient 100+), où, alors vous aurez sans doute l'occasion de croiser homards, ormeaux, coquilles St-Jacques et autres produits merveilleux à cuisiner ! Mais en simple promeneur plus contemplatif que pêcheur, on peut allier le plaisir de la balade avec de quoi se faire plaisir en revenant à la maison un panier plein de vitamines !
- J'ai le bonheur d'avoir mes petites maisons juste en bordure du littoral dans la Presqu'île Sauvage, endroit doublement protégé par la loi Littoral et le programme Natura 2000. De quelque côté que l'on se tourne, c'est ravissement permanent garanti, que ce soit par temps de pluie aux couleurs peu chaudes mais tellement romantiques, que par beau soleil, aux teintes si limpides et radieuses illuminant en une fraction de seconde paysages et humeurs ! Des criques partout, peu hantées, même en haute saison. Et tout le long des côtes, c'est foisonnement de plantes sauvages aussi délicieuses les unes que les autres, et petits coquillages pleins d'iode (moules et huîtres sauvages, coques, palourdes, praires...).
- Il faut dire que la Bretagne nord n'attire fortement les touristes que les années de canicule. Quoique... avec le réchauffement de la terre, certains s'y prennent à l'avance et commencent à y migrer, voire plus au nord encore, envisageant même la... Suède pour certains de mes amis ! Les Côtes d'Armor sont aussi, très curieusement, prisées par beaucoup de... méditerranéens, fuyant la foule ou simplement venus chercher un peu de fraîcheur ou encore appelés ici pour raison de santé. En tout cas, pour quelqu'un comme moi qui ne supporte pas la chaleur, c'est l'i-dé-al !!! Et j'aime tellement Eole... enfin, j'apprécie aussi de temps en temps son absence... pour mieux nous retrouver !
- Lors de mon dernier séjour, le temps oscillait entre vents assez fort, petites ondées et grand soleil. Pour jardiner, c'était assez compliqué de le faire par intermittence, d'autant que les jardins, devenus des friches innommables à tel point que l'on ne voyait plus les arbustes, mêmes les plus grands, ont nécessité beaucoup de travail... manuel, évidemment, comme je ne veux pas traiter, m'autorisant juste une faux et un coupe-bordure électrique... pour l'instant car, vu les maux de dos dont on est payé en retour, je me demande si je ne vais pas adopter des méthodes plus radicales, sans aller jusqu'au défoliants expéditif que m'avait conseillé Marc, un ami anglais, le terminator des mauvaises herbes ! Sinon, ce sera encore un panneau "A VENDRE" de plus dans ce coin, où seul le prix de la mer compte, c'est pour dire que c'est difficilement négociable ! La "localisation" comme on dit outre-Manche... Bonne nouvelle, cependant, enfin si je puis dire, entre deux maux préférons le moindre, la fameuse ferme de Louise qui me faisait tant rêver a été achetée par un grand architecte parisien (ben, vu le prix...) lequel a des velléités de la restaurer dans son pur jus car il semble être un amoureux de la nature et des coins sauvages. "C'est un paradis, ici !", a-t-il dit en venant se présenter. J'ai beaucoup apprécié le geste, car j'avais peur qu'il ne joue le snob et ne daigne mettre les pieds dans les "maisons de pauvres" : on appelle ainsi les petites maisons de pêcheurs en caillou restaurées. Moi, j'aime bien le caillou, quant à dire qu'il fait pauvre, ça a un peu changé : 1.000 euros le mètre carré de restauration pour un simple mur de soutènement ou de talus ! Ben, je peux vous dire que ma deuxième maison va attendre encore un moment avant les grands travaux, et que j'envisage même de louer, entre-temps, une autre maison en ville à l'année, surtout sans jardin (!!!), pour recevoir les amis de passage !
- J'ai le bonheur d'avoir mes petites maisons juste en bordure du littoral dans la Presqu'île Sauvage, endroit doublement protégé par la loi Littoral et le programme Natura 2000. De quelque côté que l'on se tourne, c'est ravissement permanent garanti, que ce soit par temps de pluie aux couleurs peu chaudes mais tellement romantiques, que par beau soleil, aux teintes si limpides et radieuses illuminant en une fraction de seconde paysages et humeurs ! Des criques partout, peu hantées, même en haute saison. Et tout le long des côtes, c'est foisonnement de plantes sauvages aussi délicieuses les unes que les autres, et petits coquillages pleins d'iode (moules et huîtres sauvages, coques, palourdes, praires...).
- Il faut dire que la Bretagne nord n'attire fortement les touristes que les années de canicule. Quoique... avec le réchauffement de la terre, certains s'y prennent à l'avance et commencent à y migrer, voire plus au nord encore, envisageant même la... Suède pour certains de mes amis ! Les Côtes d'Armor sont aussi, très curieusement, prisées par beaucoup de... méditerranéens, fuyant la foule ou simplement venus chercher un peu de fraîcheur ou encore appelés ici pour raison de santé. En tout cas, pour quelqu'un comme moi qui ne supporte pas la chaleur, c'est l'i-dé-al !!! Et j'aime tellement Eole... enfin, j'apprécie aussi de temps en temps son absence... pour mieux nous retrouver !
- Lors de mon dernier séjour, le temps oscillait entre vents assez fort, petites ondées et grand soleil. Pour jardiner, c'était assez compliqué de le faire par intermittence, d'autant que les jardins, devenus des friches innommables à tel point que l'on ne voyait plus les arbustes, mêmes les plus grands, ont nécessité beaucoup de travail... manuel, évidemment, comme je ne veux pas traiter, m'autorisant juste une faux et un coupe-bordure électrique... pour l'instant car, vu les maux de dos dont on est payé en retour, je me demande si je ne vais pas adopter des méthodes plus radicales, sans aller jusqu'au défoliants expéditif que m'avait conseillé Marc, un ami anglais, le terminator des mauvaises herbes ! Sinon, ce sera encore un panneau "A VENDRE" de plus dans ce coin, où seul le prix de la mer compte, c'est pour dire que c'est difficilement négociable ! La "localisation" comme on dit outre-Manche... Bonne nouvelle, cependant, enfin si je puis dire, entre deux maux préférons le moindre, la fameuse ferme de Louise qui me faisait tant rêver a été achetée par un grand architecte parisien (ben, vu le prix...) lequel a des velléités de la restaurer dans son pur jus car il semble être un amoureux de la nature et des coins sauvages. "C'est un paradis, ici !", a-t-il dit en venant se présenter. J'ai beaucoup apprécié le geste, car j'avais peur qu'il ne joue le snob et ne daigne mettre les pieds dans les "maisons de pauvres" : on appelle ainsi les petites maisons de pêcheurs en caillou restaurées. Moi, j'aime bien le caillou, quant à dire qu'il fait pauvre, ça a un peu changé : 1.000 euros le mètre carré de restauration pour un simple mur de soutènement ou de talus ! Ben, je peux vous dire que ma deuxième maison va attendre encore un moment avant les grands travaux, et que j'envisage même de louer, entre-temps, une autre maison en ville à l'année, surtout sans jardin (!!!), pour recevoir les amis de passage !
- J'aime bien les gens qui respectent la tradition qui veut que c'est celui qui arrive qui vient se présenter, et non l'inverse... Malheureusement, la plupart des parisiens - ou autres, d'ailleurs, ne faisons pas une fixation sur ces pauvres parigos dont je fais partie, mais c'est vrai que presque toutes les résidences secondaires ici sont occupées (trop peu) par des parisiens) - se font mal voir car ils ont oublié cette règle élémentaire de courtoisie. Je ne parle même pas de ceux qui ont l'outrecuidance d'aller voir le paysan du coin pour lui demander d'arrêter sa radio qui le distrait pendant qu'il coupe ses choux ou ses violets, quand ce n'est pas le moteur de son tracteur, voire les deux !!! Tout un poème, cette cohabitation entre indigènes et "étrangers"...
Je vous emmène en balade, panier à la main !
TOUTES LES PLANTES ci-dessus présentées SONT COMESTIBLES.
Maintenant, une petite balade les pieds dans l'eau, avant de déguster un plat tout simple mais hyper iodé, de quoi se recharger les accus bien à plat en ce qui me concerne en cette saison !
Je n'ai pas mangé un simple plat de pâtes aussi bon depuis longtemps. La dernière fois c'était à Rome, du côté du Trastevere, dans un boui-boui où les pâtes étaient vraiment excellentes. Je me souviens de simples spaghetti au basilic et de rigatoni à la païta ; avec un nom pareil, vous imaginez que les pâtes n'étaient pas tristes, et nous non plus après le repas. C'est vrai que dans cette "belle et triste Rome" (il faut vraiment s'appeler François-René pour sortir une prose pareille, dans une ville pareille !), tout était beau et bon, notre amour fou à Oli et moi, surtout ! Mais c'est partout et pour le monde la même chose, hein ?
A pêcher tout seul ou en famille, les petits coquillages ci-dessous ne demandent pas beaucoup de matériel : un couteau à huîtres (je vous conseille d'en acheter un de bonne qualité, une fois pour toutes, ce n'est pas bon marché mais au moins on ne risque pas de se blesser et ça dure), un petit seau ou un panier, une petite griffe (ou même une simple fourchette) éventuellement.
ATTENTION, avant de cuire les coques, il faut toujours bien les dégorger pour qu'elles rendent le sable. Après la récolte, je les rince abondamment dans les flaques salées de l'estran. Ensuite, à la maison, je les laisse au moins une demi-heure dans un seau plein d'eau douce (mélangée avec un peu d'eau de mer, c'est l'idéal, ce qui ne veut pas dire que vous pouvez mettre du gros sel dans l'eau douce pour faire comme, vous les feriez mourir !). Bien les rincer plusieurs fois avant la cuisson. Celles que je pêche comme je l'explique n'ont pas trop de sable, quelquefois pas du tout même. Ce sont celles qu'on ratisse qui risquent d'en enfermer beaucoup.
Voici maintenant les paysages où vous pourrez récolter facilement tous ces fruits de mer.
Voilà un petit aperçu de ma jolie Bretagne, moins riante que le Finistère ou le Morbihan, mais j'aime bien cette austérité qui me rappelle une autre région que j'adore, le Contentin, tout aussi austère et sauvage.
Ben oui, chacun ses goûts, hein, on peut préférer les couleurs froides de Manet à celles très chaudes de Monet ; les pastels si romantiques de Sisley à la flambloyance ennuyeuse de Gauguin ou de Van Gogh... Je n'aime les couleurs chaudes que lorsqu'elles transpirent la moiteur, pleine de bruit et de fureur sourds, comme celles d'Edward Hopper ! C'était pas le sujet, Colibri... Stop.
Références livres : "glaner sur les côtes de BRETAGNE, Vendée, Charentes, Gironde", par Bernard BERTRAND , mon préféré pour son côté écrivain paysan écolo connaissant bien son sujet : "La pêche à pied" par Arnaud Filleul, dont je n'aime pas la philosophie mais que j'utilise pour les photos ; "Observer, reconnaître, découvrir La nature en bateau", par François de Beaulieu, spécialement tourné vers la faune.
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Merci pour cette très belle balade gourmande et pleine de connaissances utiles
RépondreSupprimerHeureuse d'avoir partagé cette balade avec toi, Sensing. Entre Paris et la Bretagne, mon coeur balance vraiment... Merci d'être passé.
RépondreSupprimersuperbe blog a découvrir....
RépondreSupprimerBonjour Christophe, merci pour la visite et le commentaire ! Je suis allée voir chez toi, mais pas pu mettre de petits mots ??? Dommage, je voulais dire que j'aime beaucoup les passionnés de leur région, de la mer, j'ai lu comment la tante pêchait la coque, très intéressant ! Moi aussi, je déteste les ravages que font quelquefois les gens sous prétexte de remplir leur seau... Ton île aussi, est magnifique, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue, chez moi c'est en face de l'île de Bréhat ! A bientôt, je vais découvrir ton univers au fur à mesure de mes visites !
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