FICHE DESCRIPTIVE sommaire : l'ortie dioïque, la grande ortie (Urtica dioica), une plante qu'on ne présente pas, tout le monde connaît cette herbacée verte, vivace, se propageant à une vitesse incroyable grâce à ses racines jaunes souterraines très ramifiées, et pouvant atteindre plus de 2m de haut, à l'inverse de la petite ortie ou ortie brûlante (urtica urens), une annuelle qui n'atteint guère que 50-60cm. On les croise un peu partout, leur haut pouvoir urticant n'est un secret pour personne lorsque, le soleil ayant bien dardé leurs minuscules tubes remplis de cette substance irritante, les rendant aussi cassants que du verre, le moindre frôlement les font éclater, libérant ainsi le venin allergisant tant redouté... Les orties abondent partout, sur les sols riches en nitrate et humides (en Bretagne, elle est donc reine !). C'est une plante dont on utilise toutes les parties à des fins médicinales en raison de ses multiples vertus. En cuisine, on peut en faire une petite cure à la sortie de l'hiver pour mettre à profit ses pouvoirs dépuratif et régénérateur. C'est à ce moment-là, au printemps, que l'ortie est d'ailleurs la plus savoureuse, mais, hormis les périodes de gel, on peut en récolter quasiment toute l'année. En ce moment, je trouve de très beaux parterres de jeunes repousses. Elle est à peine plus coriace que celle du printemps, avec seulement une saveur un peu plus prononcée de... poisson. Il vaut mieux ne cueillir que les quatre ou six premières feuilles. C'est une plante que j'affectionne particulièrement en cuisine dite sauvage (nos ancêtres doivent rigoler...), j'aime beaucoup son goût très particulier et reconnaissable, qui se marie bien avec les poissons, les fruits de mer, les escargots...
Ma soupe aux orties et aux médaillons de lotte
INGREDIENTS pour 4 p :
- 1 queue de lotte, à détailler en médaillons de 4x4, épaisseur 2cm, les fariner, réserver,
- un grand saladier de feuilles d'orties prêtes à l'emploi (bien lavées, pédoncules ôtées),
- 8 pommes de terre à soupe (fin de siècle, par exemple) coupés en gros dés,
- 4 échalotes,
- 1 grosse gousse d'ail râpée en purée (avec une râpe spéciale) ou haché très fin,
- eau (environ 1 litre pour 4 assiettées),
- 2 càs de crème fraîche,
- un morceau de beurre
- sel, poivre.
PREPARATION ET CUISSON (20 mn)
- dans une grande casserole, faire blondir les échalotes, mouiller avec l'eau,
- blanchir 5 mn les feuilles d'orties dans cette eau bouillante légèrement salée, les réserver,
- dans l'eau de cuisson, ajouter les pommes de terre, couvrir et cuire 15 mn à feu moyen,
- ajouter les feuilles d'ortie hachées gros, prolonger la cuisson 10 mn,
- mixer (grosseur selon goût, j'aime bien laisser un peu de "mâche" à la soupe),
- ajouter l'ail, rectifier l'assaisonnement, ajouter la crème fraîche, poivrer,
- laisser sur feu très doux, le temps de préparer les médaillons de lotte :
- dans une poêle faire fondre le beurre dans un peu d'huile, quand elle est bien chaude, y jeter les morceaux de lotte, les cuire quelques minutes (2 ou 3) sur chaque face, saler, poivrer,
- redonner un petit bouillon à la soupe,
- la servir brûlante, en y déposant les morceaux de lotte dessus.
J'ai cueilli mes orties sous l'oeil très attentif de ce beau rouquin !
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Etonnant, je pensais que ce serait une recette du type: écureuil grillé en crapaudine sur son lit d'orties!
RépondreSupprimerTu vois, on se croit seul(e) dans la Nature parfois, mais non, jamais...
RépondreSupprimerC'est vraiment la plante symbolique des sauvages comestibles. Ca me fait penser qu'il faut que j'en fasse sécher un peu pour reconstituer mon stock de poudre d'orties.
RépondreSupprimerPour ma part j'en ai acheté en poudre et le goût m'a semblé familier alors que c'était la première fois que je m'essayais à ce végétal si redouté.
RépondreSupprimerC'est très bon :)
Comme il est beau ce "rouquin" qui t'accompagne dans tes cueillettes
RépondreSupprimerJe ne pensais pas utiliser les orties dans tant de recettes!
Merci peit colibri
A presto!
J'ai pu voir des écureuils de près, à Hide Parc à Londres. Où ils sont devenus familiers, les gens leurs donnant de la nourriture. Ils deviennent paresseux.
RépondreSupprimerOn en vois de temps en temps,dans les arbres, en balade au bord du lac.
A Minorca, où j'ai vécu 1 année et demie, nous allions tout le temps à la cueillette de plantes sauvages pour améliorer nos menus, fauchés comme nous étions. Épinard, asperges, champignons.
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