Lierre terrestre (glechoma hederacea L.)
Combien de fois, lors de mes promenades, j'ai piétiné cette jolie plante rampante avant de savoir qu'elle était comestible et délicieuse en cuisine. C'est au printemps qu'elle exhale, au moindre froissement, son parfum très particulier. En ce moment-même, elle a envahi le sous-bois, l'illuminant de ses magnifiques petites fleurs d'un bleu pouvant varier jusqu'au violet pourpre. Ci-dessous plusieurs photos qui devraient vous permettre de l'identifier facilement, en vous aidant en outre de ma fiche descriptive et de mes ouvrages de référence.
Feuilles à bord crenélé, arrondies, émergeant de la mousse
Elle pousse souvent en tapis, comme ci-dessous où elle couvre le sol autour des renouées du Japon, des orties, etc.
FICHE DESCRIPTIVE :
De la famille des LABIEES (par exemple : le lamier, l'épiaire, la bugle rampante, la mélisse, la sauge, etc.) le lierre terrestre (glechoma hederacea L.) est une petite plante vivace, rampante, commune, poilue, de faible croissance, à minces et longues tiges quadrangulaires radicantes (10-30cm) poussant souvent en couvre-sol dans les forêts, taillis, haies, lieux herbeux, friches, surtout sur sols lourds et humides. Toute la plante est assez aromatique au froissement, elle est souvent teintée de pourpre. Les feuilles, cordiformes à réniformes, sont opposées, à bord crenelé, arrondies, à long pétiole, leur couleur varie d'un vert luisant, sombre à tendre selon la saison. Les fleurs, à corolle bilabiée, d'un bleu violacé, parfois légèrement roses ou blanches, sont orientées du même côté, groupées par 2-3 à l'aisselle des feuilles, elles apparaissent généralement de mars à mai, mais souvent on en trouve déjà à la sortie de l'hiver et quelquefois tout au long de l'année.
UTILISATION CULINAIRE :
La plante est comestible crue ou cuite. On peut l'utiliser en salade, en soupe, en sauce, en pesto... Son arôme particulier en fait un condiment de premier choix. Selon François Couplan (cf. Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, aux éditions Delachaux et Niestlé), au XIIème siècle, on en aromatisait la bière. Pour des recettes de cuisine, vous trouverez plein d'idées chez Nicolas(sauvagement-bon) ou Véro(cuisine sauvage) (voir sur la bande latérale à droite), en attendant que j'ai le temps de publier les miennes (c'est long et fastidieux de (d)écrire une recette, je n'aime pas ça du tout !!!).
NB : pour la description, je me suis inspirée, outre l'ouvrage susvisé de François Couplan, ainsi que de Les fleurs sauvages de Christopher Grey-Wilson, aux éditions Bordas, de la collection "L'oeil nature", un excellent livre que je conseille pour la reconnaissance visuelle des plantes dans la nature en zone tempérée. Mais attention, il ne fait que décrire les plantes sans indiquer si elles sont comestibles ou non, il faut le compléter avec d'autres si on veut cueillir pour consommer.
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