Ceux qui ont l'habitude de fréquenter les sentiers littoraux ont peut être eu l'occasion de remarquer cette plante magnifique par ses couleurs et la texture de ses feuilles, en se disant qu'elle a quelque chose de très familier avec notre assiette de tous les jours, surtout en hiver : et pour cause, il s'agit du chou marin, dit aussi crambe maritime, c'est sans aucun doute l'ancêtre du chou que nous trouvons aujourd'hui décliné en tant de variétés cultivées pour notre bonheur. Enfin, je dis cela parce que je suis très chou, ceux qui lisent mon autre blog culinaire le savent déjà ! J'ai donc forcément une grande affection pour cette plante lorsque je la rencontre, mais, bien entendu, il n'est pas question de la cueillir : elle est hautement protégée, en raison de sa raréfaction. J'ai la chance d'en voir maintenant dans ma Bretagne secondaire où une réserve naturelle régionale a été créée afin de la préserver, elle et de nombreuses autres maritimes en voie de disparition par suite d'une cueillette trop intensive ou dévastatrice à une époque donnée. La liste des plantes protégées, selon l'arrêté du 20 janvier 1982 relatif aux espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national, peut paraître incroyablement longue, mais cette énumération interminable se justifie par les espèces visées devenues pour certaines tellement rarissimes que seul l'oeil averti du spécialiste peut espérer les repérer.
Ici, le chou maritime (au centre sur la photo) côtoie facilement la ravenelle (comestible aussi, à l'extrême droite de la photo), ou la bette maritime (comestible également, facilement reconnaissable à ses feuilles ovales d'un aspect presque "cirées", d'un beau vert brillant, qui devrait vous être familière puisque c'est l'ancêtre de la betterave que nous connaissons aussi aujourd'hui bien dans notre assiette. A l'inverse du chou, la bette prolifère partout en bordure de mer, il est même conseillé de la cueillir pour réguler sa végétation car elle serait presque envahissante. C'est une très bonne sauvage, genre "épinard", à manger. Aujourd'hui, je vous laisse admirer le chou, que j'ai eu l'occasion de photographier sur plusieurs saisons, en en trouvant d'un aspect assez varié suivant l'endroit où elle pousse, parfois d'une belle couleur rougeâtre, avec des feuilles très frisées, parfois simplement verte, avec des tiges épaisses et des feuilles d'un vert grisâtre uniforme.
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Eh bien j'en avais vu, en effet, des choux marins, quand j'avais loué un gite à Kerbor. tu as bien de la chance d'avoir une maison par là, Colibri !
RépondreSupprimerCoucou Odile, toi ici, quelle agréable surprise ! Oui, c'est une Bretagne encore sauvage, pas trop fréquentée, que j'ai choisie, car je n'aime pas la grosse chaleur ni la foule, j'ai eu le coup de foudre en me promenant par là-bas un jour. C'est dans une zone protégée par la Loi littoral et Natura 2000, imagine le bonheur... même si les maisons à restaurer demandent beaucoup de patience et d'énergie, les entrepreneurs n'en faisant qu'à leur tête, (surtout quand on n'est pas sur place !), mais la récompense est au bout du chemin, comme ma maison, à deux pas de la mer...
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